Trouver le mot juste, c'est la préoccupation constante du localisateur ou de la localisatrice en charge de l'adaptation d'un jeu vidéo ou d'un logiciel étranger pour les utilisateurs de son pays. Il ou elle apporte une couleur locale au produit multimédia.
Code ROME : E1104
Grâce au localisateur ou à la localisatrice, on passe du bouton " yes " au bouton " oui " ! Que ce soit pour un logiciel, un jeu vidéo ou un site Internet, l'harmonisation d'un matériel informatique et multimédia s'impose avant son lancement sur un marché local. Dans un monde internationalisé, le localisateur ou la localisatrice répond à un contexte différent de celui qui existait au départ pour un seul public (généralement anglophone ou asiatique). Traduction linguistique, bien sûr, mais aussi adaptation des références culturelles, taille des écrans, options des menus, ergonomie : il ou elle " localise " tous les éléments à " franciser ". La maîtrise des logiciels multimédias et des langues étrangères (anglais indispensable) est nécessaire.
Durée des études5 ans pour obtenir un master en traduction interprétation, langues (avec un parcours en communication multilingue et multimédia).
Le localisateur ou la localisatrice se charge de traduire tous les contenus, que ce soit pour un logiciel, un jeu vidéo ou un site internet dans sa langue natale (le plus souvent de l'anglais au français). Pour ce faire, il ou elle part d'un fichier comportant tout le contenu d'origine : textes apparaissant à l'écran mais aussi dialogues, manuels du jeu, blogs... Pour un jeu vidéo, c'est toute la bande-son qui doit être adaptée, afin d'être commercialisé sur le marché français.
Adapter au contexte localDans un monde internationalisé, le localisateur ou la localisatrice répond à un contexte différent de celui qui existait au départ pour un seul public (généralement anglophone ou asiatique). Il ou elle modifie si nécessaire le contenu du produit (jeu vidéo, logiciel...) pour mieux coller aux usages du marché français, où il sera utilisé. Il s'agit de traduire bien sûr, mais aussi d'apporter une adaptation en terme de références culturelles, de taille des écrans, d'options des menus, d'ergonomie : il ou elle " localise " tous les éléments à " franciser ".
En respectant le produit d'origineIl faut veiller à ne pas négliger la base terminologique des constructeurs de jeux, qui exige souvent que certains termes spécifiques soient utilisés, sous peine de voir le travail effectué refusé.
La maîtrise des langues étrangères (anglais indispensable) est nécessaire. Il faut être féru/e de langue anglaise pour bien comprendre le contenu à adapter et maîtriser parfaitement sa langue maternelle, aimer jouer avec les mots, avoir de la curiosité pour la culture geek française... il ne s'agit pas de remplacer un mot par un autre, mais d'adapter le contenu au public local.
maîtrise des logicielsÊtre familier des jeux vidéos est évidemment un atout pour comprendre les règles de fonctionnement d'un jeu. Il faut aussi avoir de bonnes connaissances en pratique informatique pour maîtriser les logiciels. La qualité du travail et la rapidité d'exécution... sont des éléments importants quand on est payé à la mission !
Aptitude commercialeUn professionnel ou une professionnelle efficace doit aussi savoir mettre ses atouts en valeur, prospecter pour trouver des clients, négocier ses tarifs, faire preuve de souplesse (pour s'adapter à toute situation) et travailler avec rigueur et précision. Enfin, le métier réclame une certaine résistance au stress et à la pression.
Le marché des joueurs étant en constante progression en France, les studios font traduire de plus en plus de jeux étrangers, de l'anglais vers le français (un jeu japonais a généralement été traduit en anglais préalablement). Il existe des emplois au sein d'entreprises spécialisées, le plus souvent des agences de doublage et d'adaptation de jeux vidéos. Toutefois, la très grande majorité des localisateurs travaillent en tant que free-lance.
Des débuts difficilesIl est possible de décrocher un stage dans le secteur, plus difficile de trouver un poste. L'expérience acquise est importante pour pouvoir proposer ces services ; et c'est parfois à la suite d'un stage qu'il est possible d'obtenir un contrat comme chef ou cheffe de projet localisation.
Évolution possibleLes emplois salariés permettent une évolution. Les chargés de localisation peuvent être amenés à superviser des localisateurs qui interviennent en tant que ressource externe, à négocier des devis, à superviser les tests et procédures de traduction. Par la suite, il est possible vers des postes de direction des opérations.
Le métier est accessible aux titulaires d'un bac + 5.
Niveau bac+5
Master en traduction et interprétation, langues (avec un parcours en communication multilingue et multimédia)