Seul maître à bord d'un voilier, le skipper professionnel peut convoyer un bateau ou organiser des croisières en accueillant des clients à bord. Responsable de leur sécurité comme du bon déroulement du voyage, il doit être très disponible.
Code ROME : N3102
Croisière de plaisance
Le skipper a pour mission première d'emmener des clients en mer, sur un voilier. Selon la taille du bateau, il peut également avoir la responsabilité d'une équipe qui peut comporter d'autres marins mais aussi un cuisinier, un hôte d'accueil, du personnel de ménage, etc. Le skipper étudie le trajet et l'ajuste parfois avec le client et surtout la météo qu'il surveille de près. Il veille aux approvisionnements et décide des étapes.
À la barre mais pas seulement
Seul maître à bord, il est le premier et le dernier sur le pont. Il se charge des manoeuvres, en particulier des entrées et sorties de ports, des mouillages, des changements de voiles, etc. Il peut également aider un propriétaire à prendre en mains son bateau, en lui apprenant les gestes techniques, par exemple. Dans tous les cas, il suit le trajet du bateau sur les cartes marines et veille à la sécurité de tous.
Convoyage ou régate
En basse saison, le skipper peut faire du convoyage de bateau vide, notamment vers ou depuis les Antilles ou la Polynésie française, par exemple. Il peut faire de la préparation aux régates ou préparer lui-même une course. S'il est salarié ou propriétaire d'un bateau, il profite de l'hiver pour faire de la maintenance, rechercher de nouveaux clients ou des sponsors pour ses régates, etc.
Spécialiste de la mer
Le skipper est dans son élément sur un bateau, en pleine mer. Il maîtrise avec précision et assurance son bateau, sait le manoeuvrer, y compris par gros temps. Il sait se repérer en lisant les cartes marines, mais aussi grâce aux engins électroniques embarqués et au sextant si ceux-ci tombent en panne. Il maîtrise également le droit maritime et les règles de navigation.
Bon communicant
Maîtrisant l'anglais, mais pouvant parler une 2e ou 3e langue étrangère, le skipper sait se montrer disponible en étant l'interlocuteur de tous : co-équipiers, passagers, armateur, loueur ou propriétaire du bateau, autorités maritimes, avitailleurs, personnel de maintenance, etc.
Maintenance et sécurité
Si le bateau subit une avarie en mer, le skipper doit savoir réparer en urgence, ne serait-ce que sommairement, pour éviter le naufrage. De même, son brevet de secourisme lui permet d'appliquer les gestes de base en cas d'accident, en attendant de rejoindre la terre ferme. Sang-froid, sens des responsabilités et grande disponibilité sont des qualités essentielles dans ce métier.
Salaire du débutant
De 250 à 350 euros brut par jour pour une croisière. De 3 à 3,50 euros brut par mile nautique, pour du convoyage à vide.
Intégrer le marché du travail
Peu de débouchés
Si la vie de skipper fait rêver, elle n'est pas accessible à tous, loin de là. Il y a une grande différence entre la voile de plaisance, que l'on peut pratiquer durant ses vacances, et le métier de skipper professionnel qui comporte de nombreuses contraintes et difficultés. On ne compte en France qu'environ 700 skippers professionnels, titulaires d'un brevet professionnel maritime.
Se former pour se diversifier
En continuant à se former, le skipper peut piloter des bateaux de plus en plus grands. Le premier niveau de formation (brevet de capitaine 200 voile) permet de convoyer des navires de moins de 25 m, pouvant accueillir jusqu'à 30 passagers. Le skipper peut ensuite envisager de passer le brevet de capitaine 500, puis de capitaine 3000 pour voguer sur de plus grandes embarcations. Il peut aussi compléter sa formation par un brevet pour piloter les bateaux à moteur, ce qui lui ouvre d'autres possibilités d'emplois.
Courses ou entrepreunariat
Le skipper peut choisir de se spécialiser dans la préparation de marins pour les courses et régates en mer, ou faire lui-même de la compétition. Dans ce cas, il devra trouver des sponsors pour financer son projet. S'il a la fibre commerciale, il peut devenir loueur de bateaux à son compte, par exemple.
N'est pas skipper qui veut, même après des années de pratique. Un diplôme d'État, délivré par la Direction interrégionale de la mer est essentiel pour pratiquer une activité rémunérée. Attention, l'obtention du premier niveau (brevet de capitaine 200) requiert environ 2 ans de formation théorique, avec des stages pratiques de mousse et de matelot avant d'accéder au stage de capitaine.
Niveau bac
Brevet de capitaine 200 voile