Le physicien médical est un scientifique de haut niveau qui garantit la sécurité des patients et du personnel soignant lors d'examens utilisant les techniques de rayonnement. Il contrôle et programme les machines, prépare les dosages, etc.
Code ROME : H1206
Scientifique de haut niveau, le physicien médical travaille le plus souvent dans un centre hospitalier disposant de machines à rayonnements (appareils de radiologie, mammographie, petscan, IRM, etc.). Il est garant de la sécurité des patients et du personnel. Il programme les machines et les doses de rayons à délivrer. Il vérifie les machines, forme les personnels, etc. Associé à l'équipe médical, il participe à de nombreuses réunions et se tient au courant de l'évolution des techniques.
Ni radiologue ou médecin, ni manipulateur, le physicien médical intervient sur les machines en amont d'un examen ou d'un traitement à base de rayons radioactifs (petscan, radio, IRM, scintigraphie, mammographie, rayons...). Il programme les machines, calcule et vérifie les dosages des produits pour obtenir la meilleure image possible avec le moins de risques pour le patient.
Garant de la sécuritéSpécialiste de machines sophistiquées et potentiellement dangereuses, le physicien médical est garant de la sécurité des patients comme des personnels. Il informe et forme les membres de l'équipe notamment sur les risques potentiels, il répond à leurs questions, veille à ce qu'ils utilisent correctement les équipements et respectent les règles de sécurité.
Tout vérifierLe physicien est souvent spécialisé sur un ou 2 types de machines : radiothérapie, radiologie ou médecine nucléaire. En radiothérapie, pour les traitements des cancers, la préparation peut durer plusieurs semaines pour vérifier la prescription et la dose par rapport au patient, vérifier les calculs et ce que délivre la machine, etc. Rien n'est laissé au hasard et chaque soin est personnalisé pour le patient. Toutes les machines doivent être régulièrement contrôlées en suivant un protocole précis.
Le physicien médical est avant tout un scientifique. Même s'il n'est pas médecin et ne rencontre a priori jamais le patient, il fait partie des professionnels de santé qui participent à son traitement et à sa sécurité. Il a une lourde responsabilité car les machines qu'il règle peuvent être fatales si elles sont mal utilisées, ou si la dose de rayons dispensée n'est pas la bonne. Il doit donc être extrêmement rigoureux et vigilant.
Bonne communicationLe travail en équipe et la bonne communication entre les différents intervenants sont primordiaux. Le physicien médical doit s'assurer que tout le monde comprend bien les risques encourus et comment les éviter. Il est associé aux réunions de l'équipe soignante et doit être capable d'adapter son discours à ses interlocuteurs qui sont très variés, de la secrétaire au médecin chef de service.
Anglais nécessaireDoté d'un esprit scientifique, le physicien médical s'en sert pour rechercher les informations dont il a besoin et mettre ses connaissances à jour. Il maîtrise l'anglais écrit et oral pour communiquer avec les fabricants de machines et participer à des congrès internationaux.
On compte près de 800 physiciens médicaux en France, pas suffisamment pour les besoins grandissants de ces professionnels, spécialistes de la préparation de machines de plus en plus utilisées, notamment du fait de l'augmentation des cas de cancers. Les 45 nouveaux physiciens médicaux formés chaque année par l'INSTN, seule école habilitée à préparer au DQPRM (diplôme de qualification en physique radiologique et médicale), indispensable pour exercer, n'ont donc aucun problème pour trouver un travail.
Surtout à l'hôpitalLa grande majorité des physiciens médicaux travaillent en milieu hospitalier, public ou privé. Ils peuvent également travailler dans la recherche pour développer de nouvelles techniques ou chez un fournisseur de matériel, pour la vente ou la recherche et développement. Quelques postes sont également disponibles dans les grandes agences gouvernementales de sécurité médicale pour l'application de la radioactivité dans le domaine médical (Inserm, CNRS, CEA).
Une carrière ouverteLe physicien médical peut choisir de se spécialiser sur un type de machine ou se diriger vers l'enseignement. Avec de l'expérience, il peut également encadrer une équipe ou s'orienter vers la recherche, par exemple. Il peut aussi travailler à l'étranger.
Le DQPRM (diplôme de qualification en physique radiologique et médicale) est indispensable pour exercer. La formation rémunérée est dispensée uniquement à l'INSTN (Institut national des sciences et techniques nucléaires). Elle est accessible sur concours aux titulaires des masters 2 suivants : ingénierie de la santé, parcours physique médicale (Université Grenoble Alpes) ; électronique, énergie électrique, automatique, parcours radiophysique médicale et génie biomédical (Université Toulouse-III) ; physique , parcours radiophysique médicale (Paris Orsay) ; physique fondamentale et applications, parcours rayonnements ionisants et applications médicales (Université de Nantes) ; physique, parcours physique biologique et médicale (Université Lille-I) ; physique fondamentale et applications, parcours physique médicale (Université Rennes-I) ; traitement du signal et des images, parcours imagerie et technologie pour la médecine (Université Clermont-Ferrand, Clermont Auvergne) ; ingénierie de la santé, parcours medical imaging signals and systems (Université Lyon-I).