Créateur et conseiller technique, le prototypiste en matériaux souples fabrique les prototypes et maquettes de produits pour les industries de l'habillement, du textile, de la maroquinerie, ou de l'automobile et de l'aéronautique pour les tissus techniques.
Code ROME : H2411
À la fois créateur et conseiller technique, le prototypiste fabrique les prototypes, maquettes et préséries d'échantillons de produits. Des produits destinés à des secteurs aussi différents que l'aéronautique, la mode, le sport... Pour réaliser la pièce qui servira au lancement de la production en série, le prototypiste s'appuie sur le cahier des charges, et tient compte des contraintes techniques (temps, matières premières) et des coûts de production.
Selon le secteur, on l'appelle prototypiste industriel (pour créer un bas de soie, une tente, un gilet de sauvetage...), prototypiste en matériaux souples (pour les industries du cuir, de l'habillement) ou prototypiste chaussures.
Réalisateur en sérieEn fonction du cahier des charges, le prototypiste réalise la pièce qui servira au lancement de la production en série. Il tient compte des indications du styliste ou de la modéliste, des contraintes techniques (temps, matières premières) et des coûts de production. Il s'assure de la qualité des matériaux et définit le processus de coupe, contrôle la conformité esthétique, fonctionnelle et technique de la pièce, et rédige ou adapte les fiches techniques qui seront transmises au bureau des méthodes avant le lancement de la production. C'est de lui que dépend la qualité des produits finis.
ModéliserFini le dessin au calque. Place à l'informatique et aux nouvelles méthodes de fabrication, comme les modélisations en 3D. Le prototypiste optimise les standards de conception, valide les formes, refait tel support matériel... Si le produit est défectueux (tente pas assez résistante...), à lui de trouver si cela vient de la conception ou de la production ; ensuite, le produit est refabriqué à partir de ses conclusions.
Avec l'augmentation des délocalisations à l'étranger, les techniciens prototypistes sont plus polyvalents et doivent s'adapter à toutes les phases du prototypage : piquage, collage, coupe, piqûre et montage du vêtement, de la chaussure, de la boutonnière... Ils s'occupent ensuite des opérations de finition (repassage, bichonnage...). Ils sont aussi de bons communicants, capables de prévenir et de former les équipes au process et à la partie technique d'un produit (quels matériaux utiliser, quelles contraintes à prendre en compte, etc.).
Un dessin numériquePlus vite, plus vite, toujours plus vite... Dans cette industrie " modélisée " par les nouvelles technologies, les commandes sont express. Et le coup de main du dessinateur prototypiste ne suffit plus à suivre la cadence... L'ensemble des gabarits est désormais réalisé avec un logiciel de CAO (conception assistée par ordinateur). Au prototypiste d'allier informatique et méthodes ancestrales ! En phase d'industrialisation, il élabore également les différentes tailles du vêtement à partir d'un logiciel de PAO (publication assistée par ordinateur).
Il évolue aussi bien dans le secteur du moyen de gamme que dans le luxe, dans des PME (petites et moyennes entreprises) ou les TPE (très petites entreprises), des grands groupes, et dans des bureaux d'études ou ateliers de production pour l'aéronautique, l'automobile, le textile, l'horlogerie... Quant à la réalisation des prototypes de produits et de petites séries, elle se fait davantage dans des entreprises de maroquinerie ou de chaussures, et plus généralement pour toute usine qui réalise des vêtements de protection. Certains prototypistes travaillent même à domicile.
Des perspectives d'évolutionAvant de devenir prototypistes, certains étaient... couturiers industriels, patronniers-gradeurs (concepteurs d'un patron pour produits de matériaux souples), selliers-garnisseurs (fabricants d'articles de cuir), etc. Et plusieurs années après ? Le prototypiste peut évoluer vers des fonctions de contrôle de production, d'encadrement et de responsable au sein du bureau d'études. Ce sont les bureaux d'études, le secteur du luxe et de la petite série qui recrutent l'essentiel des prototypistes en France, alors que la tendance est à la délocalisation pour la production en grande série du moyen de gamme.
Si certains professionnels sont autodidactes, l'accès au métier s'exerce à deux niveaux : après le bac ou un bac + 2.