Glaciologue

Scientifique, le glaciologue est aussi un amoureux de la montagne qui partage son temps entre le laboratoire et le terrain où il récolte des échantillons de glace, parfois jusqu'à 3 kilomètres de profondeur, afin d'en étudier sa composition. Chercheur, il peut travailler pour un organisme public, pour un bureau d'études spécialisé ou pour une entreprise liée à l'exploitation des ressources naturelles. Les postes sont rares pour ce métier de passionnés.

Un explorateur sur le terrain

Très variées, les missions du glaciologue touchent à l'étude de la nature physique, chimique et parfois même mécanique des glaces, mais aussi à l'observation des processus de gel et de dégel. Dans un premier temps, il organise des expéditions pour prélever des échantillons, collecter des données ou étudier le comportement d'un glacier, d'un écoulement, d'une cascade de glace...

Un chercheur en laboratoire

De retour au laboratoire, il passe à la phase d'analyse des données. Il est souvent amené à réaliser des modélisations, notamment pour comprendre les mouvements de la glace ou l'évolution d'un terrain au cours des siècles. Ainsi, des traces de fumée peuvent révéler la présence d'un volcan dans le secteur. S'il travaille dans l'industrie, son travail consiste à suivre et à contrôler l'exploitation de ressources naturelles.

Communicant bilingue

Souvent chercheur, ce scientifique présente les résultats de ses recherches dans des communications écrites et orales. Dans le secteur privé, il est également tenu de faire des rapports réguliers sur ses découvertes. Il travaille très souvent dans des équipes internationales pluridisciplinaires.

La tête et les jambes

Outre une solide formation scientifique, le glaciologue doit être doté d'une bonne condition physique car il partage son temps entre son laboratoire et le terrain ! Froid, altitude, isolement ne doivent pas faire peur à ce spécialiste des régions polaires.

De grandes capacités d'adaptation

Pour passer de l'expédition à la rédaction de rapports, il doit faire preuve d'un grand sens de l'adaptation ! Et savoir s'adapter à des interlocuteurs très divers. La maîtrise de l'anglais est indispensable.

Compétences multiples

L'esprit d'équipe et la curiosité sont nécessaires à ce chercheur, ainsi qu'un bon sens de la communication, écrite comme orale. En plus de connaissances scientifiques poussées, il possède le sens de l'organisation et doit maîtriser un grand nombre d'outils, de la foreuse sur glace aux SIG (systèmes d'information géographique) qui lui permettent d'analyser les données et de réaliser des modélisations 3D.

Quelques places dans le public

Les postes en recherche sont peu nombreux en glaciologie. Le but pour les doctorants est de devenir professeur-chercheur. Dans cette optique, il est important de se constituer un réseau dans le milieu scientifique. Quelques embauches se font chaque année au sein de l'Irstea (Institut national de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l'agriculture) ou du CNRS (Centre national de la recherche scientifique).

Et dans le privé

Des débouchés existent aussi dans le secteur privé, le plus souvent en bureaux d'études ou dans des entreprises industrielles liées, par exemple, à la construction ou à l'exploitation de ressources naturelles (minerais, hydrocarbures).

Élargir son horizon

Ce spécialiste travaille au sein d'équipes pluridisciplinaires qui varient en fonction des projets. Les expéditions et les études se faisant le plus souvent dans le cadre de projets internationaux, il doit envisager sa carrière au minimum à l'échelle européenne. En fonction de son expérience et de la structure qui l'emploie, il pourra diriger une équipe ou se spécialiser dans un aspect de son travail, une zone géographique, etc.

Peu de formations spécifiques pour les futurs glaciologues en dehors de la filière spécialisée de l'université Joseph Fourier de Grenoble. Beaucoup de chercheurs accèdent à ce métier par les sciences de la Terre ou de l'environnement, généralement à bac + 5.