Éprouvettes, microscopes, portraits-robots numériques... tout un arsenal technologique permet à l'ingénieur de la police technique et scientifique (PTS) de faire analyser des indices par son équipe afin de démasquer les criminels.
Code ROME : K2402
À la tête d'une équipe de techniciens, l'ingénieur de la police technique et scientifique (PTS) dispose de tout un arsenal technologique (éprouvettes, microscopes, portraits-robots numériques...) pour analyser et faire parler les indices. Il cherche à identifier les auteurs d'infractions de toutes sortes. Expert en son domaine (balistique, biologie, chimie, informatique...), ses enquêtes concernent aussi bien le terrorisme et le crime organisé que la petite délinquance.
Les experts chargés d'analyser les indices laissés par les criminels sont un peu différents de ceux que l'on voit dans les séries télé. À leur tête, l'ingénieur de la police technique et scientifique (PTS) fait réaliser l'examen des objets que les enquêteurs lui transmettent. Spécialisé, par exemple, en traitement des empreintes digitales, il choisit le procédé physico-chimique approprié pour révéler une identité.
7 spécialisations en police scientifiqueL'ingénieur de la PTS peut être affecté dans l'une des 7 sections des laboratoires de la police scientifique. En balistique, son équipe étudie les armes, les munitions, les trajectoires des balles. En biologie, elle analyse le sang, le sperme, les cheveux (en étudiant leur ADN). En physique-chimie, elle se penche sur les peintures, les résidus de tirs, de terre... D'autres équipes travaillent sur les logiciels d'identité judiciaire qui servent à identifier les auteurs d'infractions.
Identifier tous les criminelsLe but de l'ingénieur de la PTS est d'identifier les auteurs d'infractions de toutes sortes. Ses missions concernent aussi bien le terrorisme et le crime organisé que la petite et moyenne délinquance. La police scientifique est au service de la Police nationale, mais aussi de la gendarmerie, des magistrats du Parquet ou de l'instruction.
Les compétences de l'ingénieur de la police technique et scientifique (PTS) sont celles d'un expert qui participe aussi à la veille technologique et à la mise au point de nouvelles méthodes d'analyse.
Savoir encadrerLa fonction d'ingénieur comporte une dimension administrative et un rôle de coordinateur et de manager. À cet expert de gérer des équipes de techniciens de laboratoire, en termes de répartition du travail et d'organisation du fonctionnement de la section (gestion des congés, des astreintes, etc.).
Maîtriser le droit pénalLors du concours, les connaissances du candidat en droit pénal et procédure pénale liées à son activité de police technique et scientifique sont passées en revue. C'est un scientifique mais il ne doit pas faire l'impasse sur les connaissances juridiques ! Par ailleurs, son champ d'action ne se limite pas toujours à la France. Il intervient parfois dans des actions de coopération internationale, dans le cadre d'Interpol. La maîtrise de l'anglais sera donc un plus pour ce chef d'équipe.
Ces dernières années ont vu éclore une nouvelle forme de délinquance : la cybercriminalité. Le développement d'Internet a créé de nouvelles formes d'escroqueries. Dernier-né des services, la section de l'informatique et des traces technologiques comprend le traitement du signal audio, de l'image et l'expertise informatique. Le policier high-tech compétent en matière de fraudes aux télécoms ou au commerce électronique, de contrefaçons de logiciels et d'infractions à la cryptologie a, hélas, du pain sur la planche !
Progression de carrièreÀ terme, un ingénieur en chef de la police technique et scientifique peut devenir chef de service ou directeur de laboratoire.
Le métier d'ingénieur de la police technique et scientifique (PTS) s'exerce après réussite à un concours, ouvert aux candidats de nationalité française et titulaires d'un bac + 5 scientifique (mais le niveau des candidats est souvent plus élevé : jusqu'à bac + 8, par exemple), dans l'une des 14 spécialités suivantes : biologie ; chimie analytique ; dactyloscopie ; documents-écritures manuscrites ; électronique ; hygiène et sécurité ; identité judiciaire ; informatique ; phonétique ; physique ; qualité ; télécommunications ; toxicologie ; traitement du signal. Une fois reçus, les lauréats suivent une formation rémunérée.