Comprendre le fonctionnement de notre cerveau, c'est le défi du neurobiologiste ! Ce scientifique cherche à rendre intelligibles les interactions des neurones, les cellules qui composent notre cerveau, et leurs milliards de connexions électriques.
Code ROME : K2402
Le neurobiologiste cherche à comprendre comment fonctionne le cerveau humain. Pour ce faire, il définit son sujet d'études, met au point un protocole précis, puis réalise une expérimentation. Il peut s'agir d'observer l'activité du cerveau d'une personne volontaire au scanner, ou encore d'interviewer des patients atteints de la maladie d'Alzheimer, par exemple. Ce chercheur analyse ensuite les données recueillies, et rédige un article scientifique rendant compte de ses conclusions.
Notre cerveau nous permet de percevoir et d'interpréter le monde. Chercheur spécialiste en neurosciences, le neurobiologiste tente de percer ses mystères. Il élabore des expérimentations en suivant un protocole très précis pour vérifier ses hypothèses. Il réalise, par exemple, des interviews de patients atteints de la maladie d'Alzheimer à différents stades, sur une longue durée. Ou bien, grâce au scanner et à des volontaires, il repère les changements d'activité du cerveau lors de la rencontre amoureuse...
Analyser et remettre en questionL'étude achevée, il analyse et interprète les données recueillies. Elles ne vont pas dans le sens attendu ? Peut-être que le protocole n'a pas été correctement respecté ou que les hypothèses de départ n'étaient pas bonnes.... Dans tous les cas, le neurobiologiste s'appuie toujours sur ses expérimentations pour construire des modèles théoriques, servant ensuite à d'autres recherches.
Publier et formerIl rédige des articles et des rapports scientifiques. Il est aussi amené à vulgariser ses découvertes pour les rendre accessibles au plus grand nombre. Il participe enfin à la formation des futurs chercheurs. Il enseigne à l'université et accompagne les doctorants dans la rédaction de leur thèse.
Spécialiste du cerveau, le neurobiologiste doit maîtriser de vastes connaissances dans les disciplines scientifiques, comme les mathématiques. Il sait lire les examens biologiques et interpréter leurs résultats, mettre au point de nouvelles techniques d'analyse et s'adapter à l'évolution rapide des techniques de l'imagerie médicale.
De la curiosité et de la persévéranceSon travail est une quête permanente, jalonnée d'avancées et de doutes. Il doit être méthodique, avoir un esprit d'analyse et de synthèse, sans pour autant négliger l'imagination et la curiosité.
Autonome, il met en place des protocoles expérimentaux et mène à bien ses travaux. Il sait se montrer patient et persévérant, car ses études peuvent s'étendre sur de longues années. Il doit faire preuve d'une grande ouverture d'esprit pour accepter les remises en question et pouvoir porter un regard critique sur son travail.
La maîtrise de l'anglais et de l'informatiqueLa maîtrise de l'anglais est indispensable, pour les travaux de rédaction et le partage d'informations. Un bon niveau en informatique est également requis, car il utilise quotidiennement son ordinateur pour la veille scientifique, la gestion de bases de données, la retranscription de travaux de recherche...
Les débouchés dans le domaine de la recherche, peu nombreux, se situent principalement à l'université, dans les hôpitaux universitaires, dans les grands organismes publics comme le CNRS (Centre national de la recherche scientifique), l'Inra (Institut national de la recherche agronomique), l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale)... Le métier reste peu répandu et est souvent conditionné à la réussite d'un concours pour intégrer les organismes de la recherche publique.
Après quelques années, le neurobiologiste peut intégrer des postes de direction au sein des organismes de recherche publics ou des universités.
En laboratoire privéLa neurobiologie est un domaine qui peut éventuellement intéresser le secteur privé de la santé. Le neurobiologiste rejoint parfois le service recherche et développement d'un organisme privé, pour le compte d'un laboratoire de l'industrie pharmaceutique par exemple. Mais, là encore, les postes restent peu nombreux.
L'obtention d'un doctorat est incontournable pour accéder au métier de chercheur. Il faut choisir soigneusement son sujet de thèse et trouver un laboratoire d'accueil. Une fois le diplôme obtenu, il est possible de compléter son cursus par une expérience professionnelle de post-doctorat, en France ou à l'étranger. Mission scientifique, à durée déterminée et rémunérée, le post-doctorat est recommandé car il constitue un atout lors des concours et recrutements.