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Juge des contentieux de la protection

Travaux mal exécutés, loyers impayés, surendettement... Le juge des contentieux de la protection, anciennement appelé juge d'instance, juge les litiges les quotidien. Si cette profession attire de nombreux candidats, elle reste difficile d'accès.

Code ROME : K1904

Descriptif

Dégradation d'un bien, non-paiement d'un loyer, surendettement... Les domaines d'intervention du juge des contentieux de la protection, personnage clé de la Justice, sont vastes. Ce magistrat spécialiste des conflits entre particuliers est également juge des tutelles et, en tant que tel, chargé de protéger les plus faibles. Si ce métier continue d'attirer de nombreux étudiants, la sélection à l'entrée de l'École nationale de la magistrature, seule voie d'accès à la profession, est forte.

Activités

Proche du justiciable

Les domaines d'intervention d'un juge des contentieux de la protection sont vastes : actions concernant l'expulsion des personnes qui occupent des immeubles aux fins d'habitation sans droit ni titre ; actions concernant les baux d'habitation ; surendettement... Ce magistrat du siège s'occupe également des litiges relatifs aux crédits à la consommation (achat d'une voiture, cuisine équipée...) ou au financement des dépenses de construction (ravalement de façade, réparations...). Quelques exemples d'affaires traitées par ce juge "touche à tout" : les litiges nés de la réalisation de travaux, de non-respect d'un contrat de voyage, la contestation des modalités des funérailles... Cette variété fait l'intérêt de la fonction.

Protecteur des faibles

Le juge des contentieux de la protection est également juge des tutelles. Sa mission : protéger les plus faibles, en concertation avec les médecins, les services sociaux, les notaires... Lors de la souscription d'un prêt ou pour la signature d'un contrat de vente, il peut ainsi assister les personnes qui n'auraient pas l'autonomie nécessaire pour accomplir seules cet acte : des majeurs " diminués " physiquement ou mentalement, ou bien incapables de gérer seules la vie courante.

Compétences

Humain et juste

De solides connaissances en droit sont, bien sûr, exigées. Mais un juge des contentieux de la protection doit aussi être attentif et à l'écoute, humble et autonome, capable d'initiative et de synthèse, réactif et organisé, conciliant et compréhensif. Au quotidien, il est animé par la recherche de la vérité et le sens de l'équité.

Impartial et psychologue

Même s'il est seul pour rendre son jugement, le juge des contentieux de la protection intervient de plus en plus dans un cadre collectif. Il doit prendre le temps de consulter différents partenaires avant de rendre, en toute objectivité, sa décision finale. D'autant plus que celle-ci est parfois lourde de conséquences sur la vie des gens. Faire preuve de psychologie est indispensable pour appréhender au mieux les affaires traitées. Des talents de médiateur sont très appréciés pour apaiser les conflits et gérer les événements difficiles.

Vie professionnelle

Différentes fonctions

Le métier de juge regroupe une grande diversité de spécialités. Choisir l'une d'elles n'est cependant pas définitif. Au cours de sa carrière, le juge des contentieux de la protection est amené à changer de spécialisation, de manière à évoluer plus rapidement. Après quelques années à ce poste, il pourra, par exemple, s'orienter vers la fonction de juge aux affaires familiales, juge des enfants ou encore juge d'instruction.

Évoluer grâce à l'ancienneté

Pour atteindre le premier grade (vice-présidente d'un tribunal), un magistrat doit être inscrit au tableau d'avancement, sur décision de son supérieur hiérarchique, et justifier de 7 années d'ancienneté. La consécration suprême d'une carrière : accéder aux postes classés hors hiérarchie, comme ceux de premier président, procureur de la République, procureur général d'une cour d'appel ou de la Cour de cassation...

Accès au métier

Le magistrat est recruté sur concours du ministère de la Justice. La formation (rémunérée) se déroule à l'ENM (École nationale de la magistrature) de Bordeaux. Le concours est ouvert avec un M1 en droit ou d'un diplôme d'IEP (institut d'études politiques), et aux anciens élèves d'une école normale supérieure, âgés de 31 ans au plus. 3 tentatives sont possibles. La formation des élèves magistrats (qui ont le statut d'auditeur de justice) dure 31 mois. À l'issue d'un examen, le jury se prononce sur l'aptitude de l'auditeur de justice et détermine son rang de classement pour le choix d'un premier poste. Il suit alors une formation et un stage centrés sur cette affectation. À noter : l'ENM propose des classes préparatoires au concours d'entrée aux jeunes issus de milieux sociaux défavorisés. Il est aussi possible de préparer le concours à l'université dans le cadre des IEJ (instituts d'études judiciaires).



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