À la frontière de la documentation et du renseignement, le veilleur stratégique informe les décideurs d'une entreprise sur l'évolution de leur environnement économique. Objectif : les éclairer dans le choix de leurs décisions.
Code ROME : K1601
À la frontière entre la documentation et le renseignement, le veilleur stratégique informe les décideurs d'une entreprise sur l'évolution de leur environnement économique, surveille la contrefaçon ou le risque de débauche des salariés. Sa veille peut être technologique, économique, concurrentielle, juridique... mais c'est avant tout une activité de collecte d'informations stratégiques. Objectif : éclairer les décisions de ses employeurs.
Le veilleur stratégique accompagne le développement de l'entreprise. Il repère et analyse les informations utiles aux décisions stratégiques, à l'innovation et à l'anticipation des risques. Ses connaissances lui permettent d'exploiter les réseaux humains et électroniques des entreprises dans le respect de la légalité. L'objectif de son travail consiste à anticiper les tendances qui structurent un marché ou à cerner les stratégies des concurrents, voire de découvrir d'autres pratiques professionnelles.
Recouper les informationsAu-delà de la collecte d'informations, il doit être capable de les recouper et de les diffuser au moment opportun. Il doit toujours avoir une longueur d'avance pour être en mesure de répondre aux besoins d'innovation de son entreprise et aux questions pointues des dirigeants.
Créer des produitsAttentif aux besoins de son entreprise, il élabore une gamme de produits ou de prestations qui répondent aux nécessités d'accès à l'information. Il s'occupe de rédiger des notes, des rapports et même des journaux spécialisés. Son activité peut s'étendre, par exemple, à l'organisation de colloques internes.
La maîtrise des outils de recherche et de traitement de l'information représente une des attentes fortes des entreprises. Par ailleurs, la compréhension de l'anglais et l'utilisation courante des tableurs, traitements de texte et outils de présentation sont indispensables.
Un généraliste et un technicienSans un bon regard critique, il est impossible d'exercer le métier de veilleur stratégique. Il faut aussi posséder de solides connaissances générales et techniques, ainsi qu'une certaine expérience du monde de la communication. Autre qualité nécessaire : savoir entretenir un réseau de contacts et être un bon communicant, à l'écrit comme à l'oral.
Les sens en éveilCette fonction exige de saisir immédiatement la portée stratégique d'une innovation. À l'affût d'informations capitales pour alimenter ses dossiers, le veilleur stratégique doit faire preuve d'une forte réactivité. Outre l'esprit d'analyse et la rigueur, indispensables à tout travail d'étude, des qualités d'expression restent impératives. Il doit par ailleurs se montrer discret pour ne pas divulguer des informations importantes.
La fonction de veille connaît un fort développement et offre des débouchés, surtout dans le domaine de la veille concurrentielle qui inclut, par exemple, la prévention du débauchage de collaborateurs ou la surveillance des contrefaçons. Toutefois, cette activité n'est pas facilement accessible aux débutants, sauf aux diplômés maîtrisant les TIC (technologies de l'information et de la communication). Beaucoup de postes en entreprise sont pourvus en interne.
Des emplois à la cléLe veilleur stratégique peut exercer dans des entreprises du secteur industriel (automobile, agroalimentaire, biotechnologies...) ou du secteur des loisirs et des services (tourisme, banque...) où les opportunités sont importantes. En effet, la prolifération des informations via Internet oblige les décideurs à recruter des spécialistes sachant rechercher et interroger les bases de données, les moteurs de recherche... afin de suivre le développement du marché. Les cabinets spécialisés constituent souvent la meilleure porte d'entrée pour les débutants.
Des évolutions dans l'entrepriseDans une grosse compagnie, il pourra prendre des responsabilités dans le domaine de la stratégie, du marketing, du management ou de la recherche et développement.
Pas de profil type pour exercer ce métier. Cependant, la majorité des formations en intelligence économique se situe au niveau bac + 5. Une double compétence est souvent exigée (documentation, gestion, économie, géographie, sciences politiques, droit, ingénieur...).