Spécialiste du fer forgé, le ferronnier d'art aménage intérieur (luminaires, tables...) et extérieur (rampes d'escaliers, grilles, portails...). Créateur, il dessine et innove constamment pour s'adapter à tous les styles d'architecture.
Code ROME : B1601
Spécialiste du fer forgé, le ferronnier d'art fabrique ou restaure des éléments de décoration intérieure et des ouvrages extérieurs. Plus que de la force physique, la ferronnerie d'art demande un travail minutieux et appliqué. En atelier, il façonne le fer, mais il peut aussi travailler le cuivre, l'inox, l'acier, le plomb... en fonction des pièces à réaliser.
À la recherche de la perfection des volutes et des courbes, ce spécialiste fabrique ou restaure, en atelier, des éléments de décoration fabriqués dans un matériau résistant (fer forgé, fonte, acier, laiton...). S'il réalise des copies de pièces anciennes, il est aussi capable de concevoir des modèles originaux. Il joue sur les formes, les décors et les couleurs. Il effectue ensuite la pose des éléments sur le chantier.
Dessiner, façonnerAprès commande d'un objet ou d'une pièce de grande taille, le ferronnier commence son travail par une représentation graphique de ce que souhaite le client. Il doit donc rencontrer celui-ci pour le guider, le conseiller et bien comprendre son projet. Une fois le dessin réalisé et validé, il réalise une maquette, choisit les matériaux puis les travaille. Le fer est courbé et façonné à la main, chauffé à la forge ou au chalumeau. De plus en plus, il utilise la machine à commande numérique pour façonner et ajuster les pièces.
Travailler différents métauxOutre le fer, le ferronnier d'art travaille aussi le cuivre, l'inox, l'acier, le plomb... chaque matériau demandant une technique et un savoir-faire particuliers. Enfin, ce professionnel peut collaborer avec des architectes, des professionnels du patrimoine, du bâtiment... en fonction du projet à réaliser.
Le ferronnier d'art dispose d'une large palette de motifs d'ornementation. Pour satisfaire une demande particulière et inédite, il doit cependant être capable de concevoir un modèle original. Avant d'exécuter la commande, il devra soumettre son projet (sous forme de croquis) au client. Il doit savoir également dessiner, avoir des connaissances en histoire des arts pour identifier un style, une époque... Ce qui lui permet de collaborer, sur le chantier, avec le décorateur et l'architecte.
MinutieIngénieux et précis au millimètre près, il dessine des pièces qu'il réalise. Il maîtrise le dessin d'art, la géométrie. Comme il utilise un outillage potentiellement dangereux, il doit être adroit, précautionneux et patient. Il s'adapte aussi aux évolutions technologiques.
Fibre commercialeÀ son compte, un ferronnier d'art doit acquérir de solides notions en gestion et comptabilité. À l'écoute, il est capable d'évaluer les goûts et les besoins des clients, et de créer de nouvelles formes pour répondre à leur demande. Il doit aussi veiller à accroître et fidéliser sa clientèle pour alimenter son carnet de commandes.
Le ferronnier d'art débute fréquemment comme ouvrier chez un artisan ferronnier. Avec une solide expérience professionnelle et une formation complémentaire en gestion, il peut, au bout de quelques années, s'installer à son compte. Il peut également travailler au sein de petites et moyennes entreprises artisanales. Les horaires sont réguliers. Il est souvent autonome à l'atelier, principalement dans des entreprises de moins de 10 salariés.
Clients diversLes commandes émanent le plus souvent de particuliers. Les collectivités publiques et les grandes entreprises peuvent également faire appel à lui, en particulier pour des travaux de restauration.
S'adapter au marché
Depuis quelques années, le ferronnier d'art est confronté à la concurrence des pays de l'Est qui, de plus en plus, proposent des produits de qualité. En plus des travaux de ferronnerie d'art proprement dits, les entreprises proposent leurs services en matière de serrurerie-métallerie.
Diplôme de base pour devenir ferronnier d'art : le CAP ferronnier, qui débouche principalement sur la vie active. Il peut être complété par une formation complémentaire d'escaliéteur-rampiste. Une poursuite d'études en bac pro technicien en chaudronnerie industrielle est éventuellement envisageable. De même que préparer un BM (brevet de maîtrise) ferronnier ou un BP (brevet professionnel) de serrurerie-métallerie. À noter : le diplôme national des métiers d'art et du design (DN MADE) accessible après un bac ou équivalent, forme des artisans et créateurs designer.