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Illustrateur/trice

Un bon coup de crayon et un style affirmé : tels sont les atouts de l'illustrateur qui met en images un article de presse, un conte pour enfants, un message publicitaire, un site web ou encore un jeu vidéo.

Code ROME : B1101

Descriptif

L'illustrateur met en images un article de presse, un conte pour enfants ou un message publicitaire. Chaque fois, il crée un univers graphique en recourant à différentes techniques d'expression. Il travaille le plus souvent en indépendant (free-lance), mais les débouchés sont peu nombreux, que ce soit dans la presse, l'édition ou la publicité. Indispensable, le talent ne suffit pas. Il faut aussi beaucoup de personnalité pour démarcher les entreprises, se faire connaître, en un mot : se vendre.

Activités

Rencontrer le client

Avant de mettre en images un article de presse, une histoire ou un message publicitaire, l'illustrateur rencontre le client et identifie ses attentes. Un cahier des charges a parfois été établi, précisant le support (imprimé, audiovisuel...) qui sera utilisé, les contraintes éventuelles, la charte graphique à respecter... L'illustrateur définit également avec le client les modalités de réalisation de la commande : date de livraison, rémunération, etc.

Traduire un texte en images

Une fois les attentes du client formulées, il s'approprie le texte à illustrer, fait des recherches si nécessaire, puis réalise des esquisses ou croquis. Il crée ensuite l'univers graphique approprié en faisant jouer son imaginaire et sa sensibilité. Son objectif : attirer le regard tout en véhiculant les idées et le message du client.

Sur des supports variés

Print (affiche, livre, magazine, plaquette, marque-page, journal...), multimédia (CD-Rom, DVD, site Internet, jeu vidéo...) ou audiovisuel (spot TV, vidéo de présentation d'entreprise...) : l'illustrateur peut s'exprimer sur de nombreux supports. À lui d'adapter ses techniques à ces différents modes d'expression.

Compétences

Sens artistique développé

L'illustrateur est avant tout un artiste. Il doit avoir du talent, de la créativité, de l'imagination et un bon coup de crayon. Caricatural, naïf... il est souvent défini par un style qu'il nourrit chaque jour en s'imprégnant des visuels qu'il rencontre (étiquettes, affiches, emballages, publicités, etc.). Il connaît également les techniques de base du dessin, les principes de colorimétrie, de même que les logiciels graphiques.

De l'humour et de la curiosité

Les magazines remplacent souvent les photos par des illustrations. Ces dernières doivent apporter un plus : de l'humour, de l'imagination, un esprit journalistique et parfois même une opinion politique. C'est ce qui caractérise le dessinateur de presse. L'illustrateur possède ainsi une bonne culture générale et de la curiosité : il aime se rendre dans les expos, lit la presse spécialisée et se tient au courant des dernières tendances et innovations technologiques.

L'esprit d'entreprise

Dans ce métier, la personnalité est aussi importante que le talent : savoir se vendre est indispensable pour décrocher des commandes. Il ne faut pas hésiter à faire du porte-à-porte, muni de son book, pour proposer ses travaux, ou relancer les maisons d'édition et les directeurs artistiques. Un travail de longue haleine qui nécessite dynamisme et audace.

Vie professionnelle

Difficile de percer

Près de 3400 illustrateurs sont affiliés à l'Agessa et à la Maison des artistes, les deux organismes dont dépendent les illustrateurs indépendants. Ils font ainsi partie des artistes-auteurs les plus représentés : le nombre d'illustrateurs affiliés à l'Agessa a notamment augmenté de 79 % en 15 ans. Mais, dans le même temps, leurs revenus n'ont cessé de baisser. Pour réussir à vivre de leur passion, les illustrateurs débutants doivent donc sortir du lot, se faire connaître et acquérir une réputation en animant, par exemple, un blog ou un site web. Tisser un réseau relationnel est indispensable.

Entre spécialisation et polyvalence

Pour se démarquer des autres illustrateurs, il faut être polyvalent et élargir son champ d'intervention afin de pouvoir répondre à un maximum de commandes. Ainsi, un illustrateur est aussi très souvent graphiste. Autre solution : se spécialiser dans un domaine et en devenir une référence : caricature, humour, animalier, jeunesse, 3D.

Assurer sa promotion

Les revenus d'un illustrateur indépendant variant en fonction du nombre de commandes, de sa notoriété et de ses droits d'auteur, il complétera ses revenus en participant à des expositions et à des ventes de ses créations, voire en donnant des cours, en intervenant en milieu scolaire, associatif, dans les bibliothèques.

Accès au métier

Si beaucoup d'illustrateurs sont autodidactes, il existe de nombreuses formations. Au départ : un bac général ou le bac STD2A (sciences et technologies du design et des arts appliqués), suivi d'une formation de niveau bac + 3 (DN MADE ou DNA) préparée dans une école d'art ou aux Beaux-arts. La formation peut se poursuivre à bac + 5 (ENSAD, DNSEP). Il existe également de nombreuses écoles privées de graphisme qui peuvent constituer une bonne formation (école de Condé et Esag à Paris, école Emile Cohl à Lyon, école d'arts appliqués de Poitiers...) .



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