L'habit fait le moine, du moins sur scène ! Le costumier habille les artistes en fonction de la psychologie des personnages qu'ils incarnent. Ses créations doivent se fondre harmonieusement dans les décors et servir la mise en scène.
Code ROME : L1502
Engagé pour un spectacle (pièce de théâtre, opéra, ballet...) ou un film, le costumier s'intègre à une équipe artistique et se met au service d'un projet que sublimeront ses créations. Recherche des tissus, coupe, couture, finitions, tel est son quotidien. Il exerce souvent en tant qu'intermittent du spectacle et se tient donc constamment à l'affût de nouvelles collaborations. Sa réputation est essentielle !
Au cinéma, le costumier se montre attentif au moindre détail, le cadrage serré d'une caméra pouvant facilement révéler un défaut. Pour un film d'époque, il effectue des recherches documentaires, historiques et iconographiques sur la période concernée : formes, couleurs, tissus des vêtements. D'une manière générale, il s'efforce de traduire le plus fidèlement possible les idées d'un metteur en scène et de réaliser des vêtements dans lesquels les acteurs se sentiront bien.
Réaliser un costumeLe costumier présente au réalisateur ou au metteur en scène des maquettes ou des croquis accompagnés d'échantillons. Si les modèles proposés sont acceptés, il achète les tissus, les coupe aux mensurations des acteurs et les coud. En cas de besoin, il effectue les retouches directement sur les comédiens.
Respecter un budgetLe budget d'un spectacle ou d'un film ne permet pas toujours de créer des costumes de toutes pièces. Dans ce cas, le costumier doit se montrer ingénieux. Il court les « puces » et les magasins spécialisés pour dénicher des « fripes » qu'il pourra utiliser en l'état ou en les transformant.
Son imagination fertile ne l'empêche pas de s'inspirer des modèles conçus par ses prédécesseurs et de respecter certaines règles. Il connaît parfaitement l'histoire de l'art, du spectacle et du costume, son évolution à travers les siècles, les techniques de coupe propres à chaque époque. Cela lui permet d'adapter les vêtements à chaque période de l'histoire, selon le contexte de la production artistique.
Rapide et organiséLes délais de préparation d'un film ou d'un spectacle étant souvent serrés, le costumier doit être capable de travailler dans l'urgence. Tout doit être prêt le jour du spectacle ! Il veille à ce que le budget prévu ne soit pas dépassé. Il dirige avec efficacité les couturiers chargés de confectionner le costume. Il règle méthodiquement le ballet des habilleurs qui aident les artistes à changer de tenue entre deux scènes.
Un bon sens relationnelDoué pour l'écoute, le costumier prend le temps de consulter les divers membres de la troupe. Il tient compte de leur point de vue et sait faire preuve de souplesse et de disponibilité. Sur un spectacle, un film, il entretient une relation privilégiée avec les artistes.
Compagnies, théâtres, opéras, associations culturelles, ateliers fixes... Autant d'employeurs potentiels pour le costumier. Pour un film, par exemple, c'est lui qui réalise les costumes et fournit les vêtements des acteurs. Il habille des chanteurs, danseurs, comédiens, musiciens, mais aussi des présentateurs ou des mannequins.
Une réputation à entretenirL'expérience du costumier lui permet d'acquérir une réputation indispensable dans le milieu artistique. Le titre de « costumier-créateur » est réservé au professionnel qui a fait ses preuves et qui est reconnu comme tel. Une consécration qui permet, par exemple, de travailler pour la Comédie française. L'artistique supplante souvent, dans ce cas, la couture qui a lieu dans les ateliers.
Des activités à diversifierMême si le monde du spectacle est un secteur professionnel dynamique, on constate que la durée des contrats des intermittents diminue. Des travaux d'appoint peuvent s'avérer nécessaires pour augmenter leurs revenus. Mais c'est souvent par passion que les costumiers cumulent les activités de couture : robes de soirée, robes de mariée, vêtements... Les occasions d'exploiter leurs compétences dans d'autres univers que le spectacle vivant ou l'audiovisuel ne manquent pas.
Il est conseillé d'avoir un diplôme bac + 3 au minimum. Deux établissements publics sont réputés : l'Ensatt (École nationale supérieure des arts et techniques du théâtre) de Lyon et l'Esad (École supérieure des arts dramatiques) rattachée au Théâtre national de Strasbourg. Autre solution : intégrer une école de stylisme.