Sur la ligne de fabrication, les matières premières se séparent ou se mélangent, les biscuits ou les comprimés sont rangés puis conditionnés. Le pilote de ligne automatisée contrôle les différentes étapes du processus.
Code ROME : H2301
Le pilote de ligne automatisée est aux commandes des installations de fabrication ou de conditionnement, depuis la réception des matières premières jusqu'au produit fini, prêt à être livré. C'est un métier qui recrute des jeunes, en particulier dans les secteurs de la chimie, les industries pharmaceutiques et agroalimentaires. Avec des perspectives d'évolution de carrière réelles.
Dans une usine de biscuits, de médicaments ou de plastiques, la fabrication du produit s'effectue en continu sur un ensemble de machines automatisées (les lignes de fabrication). Le pilote de ligne automatisée contrôle l'ensemble des opérations permettant de transformer les matières premières solides ou liquides en un produit fini.
Commander les installationsChaque matin, le pilote consulte les consignes de production à respecter (quantités, cadences, normes de qualité...). Il intègre les données (température, débit, pression, etc.) dans le programme informatique qui gère le système. La production lancée, il surveille le déroulement des opérations sur un écran, effectue les contrôles de qualité en prélevant des échantillons à différentes étapes de la fabrication. Il peut identifier les anomalies en cours d'opération et les rectifier.
Conditionner les produitsDans l'industrie pharmaceutique ou agroalimentaire, le même type d'opérations se répète pour le conditionnement : le pilote de ligne réceptionne des produits (gélules, biscuits, etc.) en vrac et assure leur mise sous emballage (papier cartonné, plastique...).
Responsable d'une ligne de fabrication ou de conditionnement, le pilote de ligne automatisée doit maîtriser toutes les étapes d'un process industriel. Il doit faire preuve de méthode, de précision, d'un sens des responsabilités développé. Il doit aussi être très réactif pour identifier les anomalies survenant en cours de production et trouver une solution rapidement.
S'adapter aux évolutionsUn bagage technique en informatique et en automatique est nécessaire pour interpréter les informations fournies par les instruments de contrôle. De plus, les équipements étant renouvelés périodiquement, une bonne capacité d'adaptation est indispensable.
Avoir l'esprit d'équipeEnfin, même s'il est autonome sur sa ligne, le pilote aura constamment à transmettre des informations et des consignes aux autres équipes, voire à encadrer des opérateurs, après quelques années d'expérience. Aussi, des aptitudes à la communication et au management sont-elles toujours appréciées.
Une grande part des offres recensées par l'Apecita (Association pour l'emploi des cadres ingénieurs et techniciens de l'agroalimentaire) concernent les métiers de process, dont plus de la moitié en production, dans les entreprises de l'agroalimentaire (13 400 entreprises en France, dont 4 500 dans l'Ouest).
Surtout des PMELes industries de la chimie et de l'agroalimentaire font se côtoyer PME (petites et moyennes entreprises) et grands groupes. Par exemple, on compte plus de 3 000 entreprises dont 60 % de petites entreprises comptant moins de 10 salariés, selon l'Observatoire de la chimie, implantées surtout en Ile-de-France et dans la région Rhône-Alpes, mais aussi dans le Nord-Pas-de-Calais et les régions méridionales.
Des exigences à la hausseL'automatisation des procédés de fabrication a accru les exigences à l'embauche. Les entreprises attendent de leurs techniciens une maîtrise des technologies de contrôle et de conduite. Après quelques années d'expérience et une formation, les pilotes de ligne automatisée peuvent évoluer vers des postes de chef d'équipe ou de responsable d'atelier de production.
Les pilotes débutent de plus en plus avec un bac professionnel. Automatisation oblige. Il est encore possible de débuter en tant qu'opérateur et de suivre, ensuite, une formation sanctionnée par un certificat de qualification professionnelle (CQP), reconnu par les branches professionnelles. À l'inverse, des diplômés de BTS et DUT du secteur industriel peuvent faire valoir leur niveau d'études pour évoluer plus facilement dans l'entreprise en tant que responsables d'atelier.