Le métier de façadier est né avec l'arrivée des machines à projeter les enduits. À mi-chemin entre le gros oeuvre et la finition, ce professionnel a pour mission de protéger, imperméabiliser et isoler l'extérieur de nos habitations.
Code ROME : F1611
Le façadier assure principalement la finition extérieure des bâtiments afin de protéger, d'imperméabiliser et d'isoler les façades, de décorer les supports. Il intervient principalement pour des travaux de peinture, de ravalement, d'application de revêtements et de montage d'échafaudage. Une activité très variée, à la recherche de professionnels robustes, ayant un certain sens esthétique.
Après avoir monté l'échafaudage, le façadier protège soigneusement portes et fenêtres. Dans une machine à malaxer, il mélange des mortiers prêts à l'emploi avec de l'eau et du sable. Puis projette à la lance l'enduit obtenu sur les murs, après avoir réglé la machine à projeter. Il peut aussi utiliser d'autres techniques et appliquer successivement et manuellement différents enduits qu'il prépare lui-même. Leur composition peut varier : marbres en morceaux et résine, par exemple.
L'art de la finitionLe façadier répartit l'enduit sur la façade rapidement et régulièrement. Puis, à l'aide d'une taloche, il l'aplanit d'un mouvement de bras toujours circulaire. Cela sans oublier un centimètre carré, car sur une façade le moindre défaut peut se voir. Il respecte les temps de séchage lorsqu'il doit appliquer plusieurs couches.
Isolation et décorationLe façadier est également amené à fixer, par collage et chevillage, des plaques d'isolation thermique à l'extérieur. Il va, par exemple, coller des panneaux isolants en polystyrène et appliquer un enduit de finition. Il est aussi qualifié pour appliquer des produits liquides d'étanchéité, fixer des accessoires décoratifs d'encadrement de fenêtres et de portes, voire même poser du carrelage, peindre et restaurer de vieilles façades...
Le façadier doit être particulièrement attentif aux détails dans son travail et être capable de rendre l'ensemble de la façade harmonieuse. Il sait aussi harmoniser les couleurs (il peut avoir le choix entre 70 teintes). Il acquiert aussi un certain sens de l'esthétisme, en particulier lorsqu'il doit intervenir pour rénover le décor d'un mur ancien.
Avoir un savoir-faireLe façadier sait utiliser différents matériaux et applique différentes techniques, à l'aide de machine à projeter ou manuellement. Il utilise du grain fin ou écrasé, de la fausse pierre, des cailloux divers mélangés à de la résine, etc. Chaque matériau est différent et il doit bien connaître les propriétés de chaque enduit.
Être robuste et flexibleTravaillant à l'extérieur, la plupart du temps en hauteur, souvent en position agenouillée prolongée, le façadier doit posséder une bonne résistance physique et ne pas avoir le vertige. Tributaire de la météo, il doit s'adapter aux changements horaires lorsqu'ils sont nécessaires.
Le métier s'exerce au sein de petites entreprises artisanales travaillant sur des chantiers de particuliers (maisons individuelles, co-propriétés...) ou pour le compte de grands groupes du BTP (bâtiment et travaux publics), responsables de travaux d'envergure (immeubles, hôtels, hôpitaux).
Professionnels recherchésOn compte en France plus de 20 000 salariés employés dans les PME (petites et moyennes entreprises) spécialisées en peinture extérieure et ravalement de façades. Les façadiers sont aussi attendus dans les agences d'intérim et avec l'essor de l'activité de l'isolation thermique par l'extérieur (ITE) de nombreuses entreprises étendent leur activité à la façade.
Primes de rendementLes professionnels travaillant dans la construction neuve peuvent être payés au mètre carré enduit. Plus le temps est sec, plus leurs primes de rendement sont importantes. Leur salaire peut donc varier du simple au double entre l'hiver et l'été. Selon les employeurs, des primes peuvent être attribuées pour le respect des délais mais aussi pour la ponctualité, le respect des consignes de sécurité etc.
Le CAP constitue la formation de base exigée par les entrepreneurs et peut se préparer en apprentissage. Pour accéder à plus de responsabilités, mieux vaut miser sur un bac professionnel ou un BP. Il existe un CQP (certificat de qualification professionnelle) façadier itéiste filière sèche ou humide.