Trompeur, le terme de garde à cheval recouvre pas loin d'une dizaine de métiers : garde républicain, garde vert... En ville comme en milieu rural, leur objectif est commun : le maintien de l'ordre.
Code ROME : A1204
Écogarde, garde vert, garde moniteur, patrouilleur équestre forestier ou de montagne, agent équestre d'accueil et de sécurité, gardien de la paix à la brigade équestre, gendarme à cheval en brigade territoriale, garde républicain... Autant de noms différents pour désigner le garde à cheval qui peut travailler pour une municipalité, la Police nationale, la gendarmerie, un parc naturel, l'Office national des forêts... Deux points communs : une mission de maintien de l'ordre et la rareté des emplois.
L'activité des gardes à cheval est à géométrie variable : surveillance, intervention, éducation, répression... Sur une monture, on voit mieux et plus loin, on va plus vite. Aussi, leur principale mission est-elle de surveiller. Et ce, qu'ils travaillent dans la gendarmerie, dans la police municipale, dans des parcs naturels ou des associations privées.
Assurer une surveillance écologiqueL'écogarde assure la surveillance de sites naturels. Il observe les milieux, identifie les nuisances et alerte sur la dégradation des paysages. Dans un parc naturel, il peut accueillir et informer le public. Les brigades équestres de l'Office national des forêts surveillent les massifs forestiers, particulièrement en période estivale.
Maintenir l'ordreLes policiers et les gendarmes à cheval ont une mission de sécurisation et de maintien de l'ordre. Ils effectuent des patrouilles en milieu rural, dans les espaces verts et même, parfois, en centre-ville. Les gendarmes appartenant à la garde républicaine assurent, en outre, la protection de hautes personnalités et les services d'honneur lors d'événements officiels.
Donner des amendesLe garde à cheval peut dresser des procès-verbaux pour infraction s'il appartient aux forces de l'ordre ou s'il est investi d'une mission de police de l'environnement.
Quel que soit son statut, le garde à cheval côtoie en permanence le public. Aussi doit-il faire preuve d'un sens relationnel très développé, et même de pédagogie auprès des petits et des grands. Les risques d'incendie en forêt pour une cigarette oubliée ou un cendrier de voiture vidé, le respect du bien public... Tout cela s'inculque. C'est le volet prévention ou sensibilisation du métier. Et il est primordial.
Dissuasif et répressifMais le dialogue ne suffit pas toujours. C'est pourquoi certains gardes ont la possibilité de verbaliser des infractions. C'est le cas des agents qui ont une mission de police de l'environnement, des brigades équestres de police municipale, etc. Incarnant la loi et l'autorité, le garde à cheval doit alors savoir s'imposer et en imposer. En toute circonstance, le cheval est son meilleur allié : il suscite la sympathie tout en étant capable d'impressionner.
Bon cavalier avant toutDisponibilité, sens de la communication, autorité... Toutes ces qualités doivent se combiner avec une parfaite maîtrise du cheval : monte, dressage, entretien, soins...
Les effectifs des gardes à cheval ne comptent guère plus de 1000 professionnels globalement, selon les estimations. Aucune statistique nationale précise n'existe à ce sujet. Le plus grand nombre exerce au sein de la garde républicaine et de la police municipale. Des brigades équestres sont recensées à Fréjus, Bordeaux, La Roche-sur-Yon, Angers... Elles se développent aussi bien au sein de la police municipale que de la Police nationale.
Modes d'exercice variésL'une des raisons qui explique le manque d'information autour de ces professions est la diversité des modes d'exercice. Les emplois, souvent saisonniers ou temporaires, sont majoritairement offerts par les collectivités territoriales (régions, départements, communes...) ou par des associations de protection de la nature. Quelques rares postes de fonctionnaires sont proposés par l'ONF (Office national des forêts) et les parcs naturels.
Concours de recrutementLes fonctionnaires sont recrutés sur concours : technicien supérieur de l'ONF, agent technique et technicien de l'environnement, gardien de la police municipale, gardien de la paix de la Police nationale, sous-officier de gendarmerie. Pour les brigades équestres et la garde républicaine, il faut déjà être engagé dans la carrière avant de se spécialiser.
Le niveau de pratique de l'équitation ne suffit pas pour passer les concours de la fonction publique ou de la gendarmerie, qui requièrent le plus souvent la possession d'un diplôme. Le concours de sous-officier de la gendarmerie est ouvert aux bacheliers. Sans diplôme, il est possible d'être recruté en tant que gendarme adjoint volontaire, sur tests, et de passer ensuite le concours interne de sous-officier. La police municipale a placé la barre au niveau CAP. Du côté de la Police nationale, un bac est indispensable pour passer le concours de gardien de la paix.
En équitation, l'unité de compte est le galop. Il faut un galop 5 au minimum pour accéder à une formation. Pour intégrer la brigade équestre du domaine du château de Versailles, il convient d'avoir un galop 6. En revanche, la Police nationale n'exige qu'un galop 2.
Les centres de formation de gardes équestres de Soissons-Cuffies (02) et Saint-Cyr-du-Doret (17) accueillent des jeunes sur tests, à partir d'un BEP (brevet d'études professionnelles) ou CAP (certificat d'aptitude professionnelle).