Apporter un bien-être aux animaux de laboratoire et assurer la prise en charge technique des expérimentations, c'est la mission principale de l'animalier de laboratoire. Il travaille aux côtés des équipes de recherche en respectant des règles strictes.
Code ROME : A1408
Souris, rats, lapins, oiseaux... Dans un centre de recherche, l'animalier de laboratoire s'occupe d'animaux qui font l'objet d'expérimentations. Sa mission première est de veiller à leur confort. Ses activités sont centrées autour de l'élevage, des soins, de l'entretien des locaux, du matériel, et de l'enregistrement des données techniques. À lui de faire respecter la réglementation, très stricte, des pratiques et de donner son avis sur les conditions d'hébergement et d'utilisation des animaux.
Veiller au confort des animaux, à leurs conditions d'hébergement et aux soins qui leur sont prodigués est la principale mission de l'animalier de laboratoire. Dans le respect des règles d'hygiène et de sécurité, il assure l'entretien et l'aménagement des cages, des volières et autres équipements de l'animalerie. Il manie, bien sûr, pelle, seau et balai, mais aussi viande, fruits, pâtée, graines et écuelles.
Protocoles expérimentauxL'animalier participe au bon déroulement des expériences. À lui de donner l'alerte dès les premiers signes de souffrance ou de comportement inhabituel qu'il constate chez un animal. Dans le cadre strict d'un protocole expérimental, il peut être chargé d'administrer des médicaments, ou d'effectuer des injections, des prélèvements, des soins pré et post-opératoires, des pesées... Il lui arrive également de pratiquer des autopsies sur des animaux, pour examiner leurs tissus et éventuellement détecter des maladies transmissibles à l'homme.
Une formation spécifique du domaine des sciences de la vie est indispensable : l'animalier de laboratoire doit avoir des connaissances en biologie et en anatomie animales, savoir manipuler des animaux et comprendre leur comportement (éthologie). Des savoirs à affiner en fonction du type d'animal soigné.
Observateur et inventifMéthodique et méticuleux, l'animalier est aussi attentif et observateur. Il adapte ses interventions aux besoins des programmes de recherche, tout en se montrant bricoleur et inventif. Calme en toute circonstance, il sait rendre compte du moindre problème qu'il constate.
Les débouchés se situent essentiellement dans les laboratoires de recherche publics ou parapublics : l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), le CNRS (Centre national de la recherche scientifique), l'Inra (Institut national de la recherche agronomique)... Les services de recherche et développement des laboratoires pharmaceutiques, les grands hôpitaux, les centres universitaires emploient également des animaliers.
Concours obligatoireL'accès à un emploi de fonctionnaire relevant d'un organisme public de recherche se fait obligatoirement sur concours. Cela concerne les postes d'adjoint technique animalier, de technicien en gestion d'élevage expérimental, de technicien en expérimentation animale. Ils sont regroupés dans la branche d'activité professionnelle « sciences du vivant », famille « production et expérimentation animale » des métiers de la recherche publique.
La formation adaptée à cette profession est le bac pro technicien en expérimentation animale. Il se prépare dans 3 établissements : les lycées professionnels de Villars-les-Dombes (01) et de Vendôme (41) ainsi qu'à la Maison familiale rurale de Saint-Laurent-de-Chamousset (69). Il est ensuite possible de se présenter aux concours d'adjoint technique ou de technicien animalier organisés par les organismes de recherche publics. Selon la loi, toute personne en contact avec des animaux utilisés à des fins expérimentales doit détenir une autorisation réglementaire. Ce bac pro permet de participer aux expérimentations sous la responsabilité d'une personne détenant cette autorisation.