Équipé de cordes, d'un harnais et d'un casque, le cordiste est un spécialiste des travaux en hauteur ou difficiles d'accès. Par exemple, pour nettoyer les vitres d'un immeuble, restaurer un clocher, participer à la construction d'un viaduc... Sa compétence technique et ses qualités d'endurance sont recherchées.
Code ROME : I1501
Avant toute chose, le cordiste est un professionnel qui maîtrise les compétences requises par les métiers du bâtiment (peinture, maçonnerie, couverture...). Ses talents d'alpiniste lui permettent de grimper à des hauteurs vertigineuses afin de construire des ponts, monter des pylônes, restaurer des monuments historiques... Haut perché, ce voltigeur est dans l'obligation de veiller à sa sécurité : un matériel de protection spécial est obligatoire. Pour ce métier, il existe des qualifications du bâtiment et des travaux publics.
Les alpinistes, recrutés pour leur aisance en escalade, ont inauguré le métier de cordiste pour effectuer des travaux d'entretien sur les surfaces en verre des buildings et sur les monuments historiques. Désormais, une compétence dans certaines techniques du bâtiment s'impose.
Entretien de tours et pose de pylônesLes domaines d'intervention du cordiste sont variés : nettoyage et maintenance d'équipements (dont les vitres, cheminées d'usines, silos...) et d'engins en hauteur comme les grues ; restauration de bâtiments, rénovation de toitures, peintures et soudures ; construction en accès difficile ; montage et maintenance de câbles électriques, de structures métalliques, d'antennes, de pylônes et de haubans ; élagage et abattage d'arbres dangereux ; installation de filets de protection le long des falaises ; manipulation d'explosifs...
Un travail en hauteurLe quotidien du cordiste est fait de défis. Par exemple, lorsqu'il installe l'illumination de la tour Eiffel (qui culmine à 324 m), qu'il participe à la construction du viaduc de Millau (343 m pour la pile la plus haute) ou encore quand il nettoie les vitres pentues de la pyramide du Louvre...
Face à la précision et à la technicité nécessaires pour travailler en hauteur, le cordiste doit posséder une double compétence : maîtriser une spécialité du secteur du bâtiment (maçonnerie, peinture, couverture, soudure...), complétée par l'apprentissage des techniques de déplacement sur cordes.
Qualités sportivesUne bonne condition physique est nécessaire pour grimper sur de longues distances et travailler en extérieur dans des positions parfois inconfortables. Les personnes sujettes au vertige sont évidemment exclues de cette activité.
Attention et PrudenceOutre ses capacités sportives, le cordiste fait preuve de concentration, qualité indispensable pour prévenir les risques inhérents au métier. Il doit surtout faire preuve de prudence en toute situation pour éviter une chute et doit être rigoureux et précis dans ses gestes.
Dès que le travail à réaliser se trouve en hauteur ou dans une zone difficile d'accès, les compétences du cordiste deviennent indispensables. D'autant plus qu'il possède aussi des qualifications pour exercer dans des domaines très variés : le bâtiment et les travaux publics (inspection et contrôles d'ouvrages etc.), mais aussi l'industrie (maintenance des éoliennes, entretien d'usines, travail en silos etc.), la rénovation et la restauration de monuments historiques, le milieu de l'événementiel et du spectacle (installation de chapiteaux, d'éclairage etc.).
Une demande soutenueLes cordistes sont très demandés. Le chiffre d'affaires des entreprises spécialisées dans les travaux en hauteur est en hausse constante. Pour la France, le SFETH (syndicat français des entreprises de travaux en hauteur) a recensé plus de 370 entreprises (uniquement dans le bâtiment et les travaux publics), ayant pour activité principale les travaux sur cordes. Parmi ces entreprises, une soixantaine sont des entreprises individuelles ou artisanales. Le nombre de cordistes est estimé à 2 800 salariés. S'y s'ajoutent environ 3 000 cordistes intérimaires réguliers.
Si les premiers cordistes étaient alpinistes, la profession s'est organisée au fil des ans et a créé ses formations. Aujourd'hui, il est vivement conseillé d'obtenir d'abord un diplôme du secteur du BTP (CAP, bac professionnel), puis une spécialisation de cordiste. Des diplômes de formation continue (le certificat de qualification professionnelle, CQP, et des certifications) permettent d'acquérir les techniques de déplacement sur cordes et de maîtriser les règles de sécurité et de prévention des risques d'accidents. Les exercices pratiques en conditions réelles représentent une grande partie des enseignements. À noter aussi : la FCIL (formation complémentaire d'initiative locale) travaux sur cordes proposée en alternance et permettant de préparer le CQP.