Pour entretenir et réparer des engins agricoles coûteux et truffés d'électronique, le mécanicien-réparateur en matériel agricole doit être polyvalent et qualifié. Révision, paramétrage des engins neufs ou dépannage d'urgence, il sait tout faire !
Code ROME : I1603
Le mécanicien-réparateur en matériel agricole exerce dans un point de vente, dans les entreprises de travaux agricoles ou pour le compte d'une coopérative d'utilisation de matériel agricole. Son métier est très technique : il doit savoir diagnostiquer et réparer des pannes aussi bien mécaniques qu'hydrauliques, pneumatiques ou électroniques ; d'où un niveau de qualification de plus en plus élevé.
En fonction de son lieu de travail, le mécanicien-réparateur en matériel agricole peut être spécialisé dans un type de machine (tracteur, moissonneuse-batteuse, machine à traire, élagueuse, etc.) ou une technique (hydraulique, électronique, mécanique générale, etc.) ou être polyvalent. Il doit se tenir informé des évolutions du matériel et se former régulièrement pour rester performant.
L'entretien au quotidienGraissage, vidange, changement de pièces usées ou défectueuses, révision générale, le mécanicien de matériel agricole profite des périodes creuses de l'hiver pour assurer l'entretien et la révision d'engins soumis à une utilisation intensive en saison, afin de prévenir pannes et incidents. Commandes numériques obligent, il doit également paramétrer et (re)programmer les machines qui contiennent de plus en plus d'électronique.
Le dépannage d'urgenceDu printemps à l'automne, son travail peut être interrompu à tout moment par une urgence, car il n'est pas question de laisser une machine en panne en plein milieu des moissons ou des vendanges ! Il doit alors intervenir rapidement, diagnostiquer, réparer, trouver la solution qui permettra à l'exploitant et au conducteur d'engin de reprendre le travail dans les meilleurs délais.
Pulvérisateurs électroniques, matériel d'élevage automatisé, lignes de conditionnement : aujourd'hui, les commandes numériques ont remplacé les rouages. Les machines très sophistiquées imposent de connaître l'électronique autant que la mécanique, la pneumatique ou l'hydraulique. Le mécanicien-réparateur doit être curieux et faire évoluer ses connaissances au gré des évolutions.
Une dose de débrouillardiseAutonome, le mécanicien-réparateur est en contact direct avec le conducteur de machines, notamment en cas de panne. Il doit savoir communiquer et rassurer autant que diagnostiquer et réparer, sans céder au stress. Il doit toujours veiller à respecter les réglementations en matière d'hygiène et de sécurité. Observateur, méticuleux et organisé, il est capable de s'adapter en permanence aux nouveaux clients, nouvelles pannes, nouveaux matériels. Une dose de débrouillardise est souvent nécessaire.
Un bon contactRégulièrement au contact de la clientèle sur le terrain (exploitant agricole, conducteur de machines, autres techniciens, etc.), ce professionnel doit avoir le sens du contact et bien connaître le milieu agricole pour comprendre les enjeux, les besoins et les demandes exprimés. Le permis de conduire est indispensable pour être mobile et autonome.
Le secteur de l'agroéquipement est un secteur dynamique qui recrute. Les mécaniciens bien formés et/ou qui ont acquis de l'expérience sont particulièrement recherchés, notamment par les concessionnaires, qui recrutent davantage que les entreprises de travaux agricoles (ETA) et les coopératives d'utilisation de matériel.
Du personnel qualifiéLes machines sont dotées de toujours plus d'électronique, d'informatique, de pneumatique ou d'hydraulique. Les réparer exige donc du personnel de plus en plus qualifié et parfois très spécialisé. Reflet de cette évolution : le mécanicien-réparateur se transforme en technicien de maintenance.
Évolution de carrièreLa réparation et le service après-vente sont de très bonnes écoles pour connaître le matériel en profondeur. Après quelques années d'expérience, un mécanicien-réparateur peut évoluer vers le management d'équipe (responsable d'atelier ou de service après-vente - SAV -, par exemple), la fabrication ou la vente s'il a la fibre commerciale (technico-commercial notamment, où de nombreux postes sont à pourvoir). Il peut également envisager de devenir inspecteur technique.
La technicité des machines tire le niveau de qualification vers le haut. Les employeurs cherchent en priorité des candidats de niveau bac + 2. Mais devant le manque de profils adéquats, les bacheliers professionnels ont leur chance, surtout s'ils font leur formation en alternance ou après une première expérience.