L'affûteur est responsable des outils de coupe d'une scierie. Au quotidien, il entretient, prépare, répare et contrôle l'état des lames de scie dont dépend la qualité des sciages. Il occupe un poste indispensable dans la scierie.
Code ROME : H2903
Grâce à l'affûteur, chargé de l'entretien des machines de sciage et de l'affûtage des outils de coupe (lames de scie circulaire, de scie à ruban, de scie alternative), le matériel de la scierie reste performant et connaît peu de pannes. Le travail de l'affûteur conditionne le fonctionnement des ateliers, la qualité du produit final, la production de la scierie dans son ensemble. Le rôle essentiel de l'affûteur en fait un ouvrier qualifié très recherché, qui n'a pas de mal à trouver un emploi.
Scie circulaire, scie à ruban, scie alternative... la tâche de l'affûteur consiste à entretenir et à réparer les lames. Pour la mener à bien, il prend en compte les caractéristiques des bois à scier. Les lames sont préparées différemment en fonction du type de bois et de sa dureté ; les profils de denture varient selon que l'on débite des bois résineux ou des bois feuillus. C'est un travail minutieux. Les lames doivent être réaffûtées régulièrement à quelques heures d'intervalle.
Prévenir les incidentsL'affûteur réalise diverses opérations : le planage (martelage de la lame), le tensionnage (pour rendre rigide une lame), le dressage (pour maintenir le dos d'une lame droit), l'avoyage (l'inclinaison de la denture) et l'affûtage.
Maîtriser les technologiesSi l'introduction de machines automatisées a facilité le travail de sciage, elle a multiplié en revanche les sources potentielles de pannes électroniques. Si une machine tombe en panne, l'affûteur évalue la réparation à réaliser. Quand tout va bien, il traque les signes de faiblesse des outils de coupe nécessaires au sciage du bois et intervient avant qu'ils ne s'abîment. En plus de ses compétences en mécanique, l'affûteur doit savoir utiliser l'outil informatique qui asservit les machines.
L'affûteur est avant tout un professionnel capable de travailler avec réactivité. En cas de panne, il intervient rapidement et efficacement, car toute la chaîne de production peut être immobilisée. Son attention est en permanence sollicitée. Concentration, précision et sang-froid sont donc des qualités essentielles pour l'exercice de cette profession.
En route vers l'autonomieAvec l'expérience, ce technicien développe ses compétences et approfondit sa connaissance du fonctionnement des machines, ce qui lui permet de devenir totalement autonome. Seule personne qualifiée pour évaluer les réparations à réaliser et la durée de l'intervention, il occupe un poste indépendant au sein d'une scierie. Plusieurs contre-indications médicales limitent l'accès au métier : une déficience auditive, le diabète et l'asthme.
Aujourd'hui, les scieries françaises profitent du regain d'intérêt pour le bois, notamment dans la construction. Cependant, le nombre de jeunes s'engageant dans les formations de la filière bois reste peu élevé. Résultat, les diplômés n'ont aucun mal à trouver un emploi à la sortie de l'école, principalement dans les régions forestières (Landes, Franche-Comté, Vosges, Pyrénées), où se situe la majorité des scieries.
Devenir chef d'équipeDans les grandes scieries, l'ouvrier expérimenté dirige l'équipe d'entretien. Il peut aussi prendre la direction d'un atelier d'affûtage indépendant, avec son propre circuit de ramassage des lames et des outils à bois auprès des clients. Qualifié, le mécanicien peut aussi travailler à l'étranger.