Le prothésiste dentaire fabrique des prothèses (couronnes, bagues, appareils dentaires). À partir des empreintes prises par le dentiste, il façonne des moules et utilise la céramique, des matériaux composites et des métaux précieux.
Code ROME : J1410
Cet artisan conçoit et fabrique des prothèses dentaires. À partir d'empreintes fournies par le dentiste, il réalise des couronnes, des bridges, des appareils d'orthodontie pour redresser les dents. Il façonne différents matériaux (céramique, résine, plastique, plâtre) en utilisant des techniques en évolution constante. Le prothésiste dentaire est habile de ses mains. Il aime la précision et se tient très au fait des nouveaux matériaux et des nouvelles technologies.
Les dentistes, stomatologues ou orthodontistes relèvent la première empreinte dentaire de leur client. Ils transmettent au prothésiste dentaire ce moule et les indications de l'appareil dentaire à réaliser. À partir de cette empreinte faite d'une sorte de mastic, le prothésiste fait un moule en plâtre, « objet de travail » qu'il ponce et modèle jusqu'à obtenir l'appareil voulu. Puis il fait une dernière maquette en cire correspondant exactement à la commande.
Fabriquer la prothèseAprès ces étapes de moulage, quand il est bien certain de remplir les préconisations demandées, le prothésiste fabrique le dernier appareil en remplaçant la cire par de la céramique, du métal, de la résine ou tout autre matériau adapté. Il fait les finitions par ponçage, meulage, polissage. Ces opérations peuvent prendre plusieurs heures. Il contrôle très régulièrement chaque intervention, car l'ajustement est défini à bien moins d'un millimètre près.
Poser et réajusterLa prothèse terminée, elle retourne dans les mains du dentiste ou stomatologue pour la pose et l'ajustage. Le prothésiste n'intervient que pour des retouches importantes. En plus des créations de prothèses dentaires, il répare, modifie des appareils dentaires, et réalise des appareils d'orthodontie.
Le prothésiste dentaire travaille avec une grande dextérité, sans laisser aucun détail au hasard. Il aime travailler avec minutie sur des objets de toute petite taille : grâce à une grande habileté manuelle, ses gestes sont très fins et ciblés.
Sens esthétiqueEn plus de ces qualités d'attention visuelle soutenue et de rigueur d'exécution, il n'oublie pas le respect scrupuleux des règles d'hygiène dans la conception et l'assemblage des prothèses. Son talent et son adresse sont étayés par de l'observation et un sens de l'esthétique. Chaque bouche présente en effet une morphologie particulière, à laquelle il convient de s'adapter en faisant preuve de créativité.
Un esprit curieuxCe métier exige une excellente vue pour travailler sur de petites pièces, différencier nuances et couleurs, percevoir des formes et des reliefs sur une toute petite échelle. Le prothésiste dentaire est attentif et ouvert aux nouvelles technologies. Il s'adapte pour suivre les évolutions techniques, les nouveaux matériaux, ainsi que les nouveaux logiciels d'aide à la conception et à la fabrication d'appareils.
On dénombre environ 6 000 laboratoires de fabrication de prothèses dentaires employant 85 % des professionnels diplômés.
Une situation moins favorableSur les 6 millions de prothèses posées chaque année, on estime à environ 2 millions celles qui seraient fabriquées à l'étranger. Face à cette concurrence internationale, le secteur recherche en permanence des améliorations, aussi bien sur le plan technique (matériaux, procédés de calcul et de fabrication...) que sur le plan commercial. La demande en prothèses dentaires reste cependant assez stable.
Devenir indépendantAprès quelques années d'expérience, le prothésiste peut reprendre ou créer son laboratoire. Compte tenu de la concurrence, l'installation doit être très bien préparée. La responsabilité du prothésiste évolue vers la gestion administrative courante (stocks, moyens techniques et financiers, ressources humaines) et l'organisation de la production.
Pour exercer ce métier, il est indispensable d'obtenir le bac professionnel prothèse dentaire. Accessible après la 3e, il est le point d'entrée dans la filière, et débouche sur des postes de technicien, sous l'autorité d'un supérieur hiérarchique ou d'un chef de laboratoire. Il peut être complété par le BTS prothésiste dentaire qui permet de devenir à la fois un technicien hautement qualifié dans la conception de prothèses, et un véritable chef d'entreprise, capable de gérer un laboratoire.
Ceux qui visent un poste à responsabilité peuvent aussi choisir la filière artisanale en préparant le BTM (brevet technique des métiers ; en 3 ans après un bac général, ou en 1 an après le bac pro prothèse dentaire), puis le BTMS (brevet technique des métiers supérieur ; en 2 ans après le BTM, reconnu à bac + 2).