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Médecin spécialiste

Le médecin spécialiste examine les malades, établit un diagnostic et met en place un traitement adapté. De la dermatologie à la pédiatrie, la profession compte une trentaine de disciplines. Actuellement, la France manque d'anesthésistes-réanimateurs, de pédiatres, de gynécologues-obstétriciens et de psychiatres.

Code ROME : J1102

Descriptif

Il faut au moins 10 ans d'études pour former un médecin spécialiste. De la dermatologie à la pédiatrie, la profession compte une trentaine de disciplines. Ces praticiens peuvent travailler en libéral (c'est le cas de 50 % d'entre eux) ou à l'hôpital. Ils combinent souvent deux lieux d'exercice, et consultent en cabinet privé en parallèle de leur activité hospitalière. Actuellement, la France manque d'anesthésistes-réanimateurs, de pédiatres, de gynécologues-obstétriciens et de psychiatres.

Activités

Des orientations variées

Anesthésie, dermatologie, pédiatrie, chirurgie (cardio-vasculaire, esthétique...), phlébologie, obstétrique, rhumatologie, psychiatrie... La liste des spécialités vers lesquelles peut se tourner le médecin est longue. Les activités du spécialiste varient selon les pathologies à traiter, les techniques à maîtriser (chirurgie, radiologie, prise en charge plus globale...), le public concerné (nouveau-nés, personnes âgées, femmes enceintes...) et le lieu d'exercice (hôpital public, clinique privée, cabinet en ville). C'est également valable pour son rythme de travail : certaines disciplines nécessitent d'effectuer de nombreuses gardes ; d'autres exigent de se tenir informé des progrès de la recherche... Parfois moins connu, le créneau des soins non curatifs : médecine du travail, médecine légale, expertise, laboratoires, etc. Dans ces domaines, les médecins-spécialistes ne soignent pas, ils rédigent des rapports, aiguillent vers leurs confrères...

Prise en charge et suivi

Comme un médecin généraliste, le médecin spécialiste accompagne parfois ses malades sur la durée. Son rôle de prévention et de surveillance est important : dépistage de risque de cancer pour le gynécologue, suivi des vaccinations pour le pédiatre, contrôles réguliers de la vision pour l'ophtalmologue... A contrario, son intervention peut être ponctuelle, pour un examen, une urgence...

Compétences

Des techniciens… humains

Les médecins spécialistes sont avant tout des praticiens de haut niveau. La neurochirurgie, par exemple, exige un tel degré de précision et de technique qu'il faut se former en permanence. En plus des compétences médicales et des aptitudes propres à leur spécialité, disponibilité, équilibre personnel et sens de l'observation sont de mise chez ces professionnels. Ainsi que la capacité à établir des relations de confiance avec les malades.

Résistance nerveuse et physique

La ténacité et la patience sont des qualités que les praticiens ont déjà éprouvées au cours de leurs longues années d'études… Quelle que soit la spécialité exercée, une grande résistance physique et nerveuse est indispensable. Ces professionnels sont régulièrement confrontés à des situations délicates et compliquées ; ils sont parfois mis en cause : en témoignent le nombre croissant de procès intentés à des médecins. Autre impératif : savoir garder une distance professionnelle avec les patients, entre empathie et recul.

Vie professionnelle

Pénurie de praticiens dans certaines spécialités

Actuellement, on compte près de 130 000 médecins spécialistes en exercice. Avec les départs à la retraite, l'absence de médecins dans certaines régions, le relèvement du nombre d'étudiants admis en médecine, les perspectives d'emploi sont favorables aux futurs diplômés. Surtout pour certaines disciplines qui connaissent une véritable pénurie : l'anesthésie-réanimation, la pédiatrie, la psychiatrie, la gynécologie-obstétrique et la chirurgie.

Des régions plus accessibles que d'autres

On note de grandes disparités d'emploi selon les régions. Ouvrir un cabinet dans le nord de la France est beaucoup plus facile qu'en Ile-de-France, en Alsace ou dans le Sud. Les petits hôpitaux de province sont moins attrayants que ceux des métropoles... mais ils embauchent.

S'associer pour partager les frais

L'installation d'un médecin libéral nécessite de lourds investissements, notamment dans certaines spécialités qui exigent l'acquisition de matériel onéreux (cardiologie, radiologie...). C'est pourquoi il est souvent préférable de s'associer pour partager les charges financières, tout en maintenant une seconde activité à l'hôpital. A l'hôpital, le médecin a le statut de praticien hospitalier et non pas fonctionnaire. La pratique de groupe au sein de maisons de santé de soins pluridisciplinaires se développe aussi.

Accès au métier

Au moins 10 ans d'études sont nécessaires pour former un médecin spécialiste. Un cursus long, qui débouche sur le DE (diplôme d'État) de docteur en médecine, avec mention de la spécialité. La formation commence par une 1ère année de licence, avec option santé (L.AS) ou un parcours spécifique « accès santé » (PASS) organisés dans les universités.

Les 2e et 3e années : enseignements des bases théoriques de la médecine (anatomie, biologie) et premiers stages hospitaliers. En fin de 3e année, obtention du diplôme de formation générale en sciences médicales, de niveau licence.

Les 4e , 5e et 6e années : acquisition d'une formation complète ; pratique hospitalière augmentée. En fin de 6e année, passage des ECN (épreuves classantes nationales) : les résultats et le rang de classement conditionnent le choix de la spécialité et/ou de la région où effectuer l'internat. A noter : dans le cadre de la réforme du 2ème cycle des études médicales, l'Epreuve classante nationale (ECN) devrait être prochainement supprimée.

L'internat : préparation d'un diplôme d'études spécialisées (DES) pendant 4 ou 6 ans. Le diplôme d'État de docteur en médecine, avec mention de la spécialité, est délivré après la soutenance d'une thèse.

Niveau bac + 10 et plus

DE (diplôme d'État) de docteur en médecine, avec mention de la spécialité.



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