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Médecin généraliste

Qu'il traite une grippe ou prescrive un examen, le généraliste prend en charge ses patients dans leur globalité (habitudes, hygiène de vie, antécédents) et les suit le plus souvent sur une longue période. Médecin traitant, il assure la coordination avec ses confrères spécialistes.

Code ROME : J1102

Descriptif

Sa vocation : soigner toutes les maladies. Sa méthode : ausculter les patients, poser un diagnostic et prescrire un traitement adapté. Le suivi des malades et la prévention font aussi partie de son rôle : bilans de santé, vaccinations, dépistages... Le plus souvent installé à son compte, ce praticien peut aussi travailler dans les hôpitaux. Un fort investissement personnel et des nerfs à toute épreuve lui sont indispensables.

Activités

Diagnostic et traitement

Polyvalent, le médecin généraliste intervient auprès de divers patients (du bébé à la personne âgée) et traite des pathologies variées (angine, hypertension, entorse...). Lors de la consultation, il s'entretient avec le patient sur ses troubles, puis effectue un examen clinique durant lequel il prend la tension, écoute le coeur, palpe les endroits douloureux... Une fois le diagnostic posé, il prescrit un traitement (en expliquant les résultats attendus, les dosages, la durée ) ou des examens complémentaires (analyse de sang, radiographie, échographie, IRM...). Il peut effectuer certains soins lui-même (pansements, injections), pratiquer des actes de gynécologie, de pédiatrie ou de petite chirurgie (sutures). Dans d'autres cas, il réoriente son patient vers un médecin spécialiste.

Suivi et prévention

Au-delà de l'action ponctuelle, le généraliste est souvent l'interlocuteur médical qui a la vision la plus complète du patient, ce qui permet un suivi efficace et coordonné. Souvent choisi pour être le médecin traitant (de toute la famille), il connaît bien ses patients et leur environnement (hygiène de vie, habitudes ou antécédents familiaux). Ce qui l'aide à comprendre leurs maux. Enfin, la prévention constitue l'un de ses axes prioritaires : bilan de santé, dépistage ou vaccinations.

Compétences

Un savoir très large

Le généraliste, par définition, doit avoir des connaissances médicales très étendues pour dépister les affections de ses patients. Grippe, entorse ou pathologie plus lourde : il a pour vocation de tout soigner. De plus, comme tous les médecins, il est « étudiant » toute sa vie car il doit se tenir au courant des évolutions de la médecine.

Une endurance à toute épreuve

Outre ses compétences médicales, le médecin généraliste possède des capacités d'endurance, aussi bien physiques que psychiques. Face à des pathologies en tout genre, équilibre personnel et sens de l'observation sont des qualités indispensables. Pour exercer ce métier complexe, il faut, en plus d'être résistant, savoir faire preuve de compréhension et de tact.

Respectueux des bonnes pratiques

Intervenant tantôt dans l'urgence avec sang-froid, tantôt dans la durée avec patience, ce praticien est pleinement responsable des actes qu'il dispense. Soumis à un code de déontologie, il est tenu au secret professionnel. Sauf exceptions (actes de violence, épidémies...), il sait rester discret à propos de l'état de santé de ses patients.

Vie professionnelle

Un avenir prometteur

Avec plus de 200 000 médecins en exercice, la France n'a jamais compté autant de docteurs. Parmi eux, 40 % sont généralistes. Avec l'accroissement et le vieillissement de la population, les nombreux départs à la retraite et la pénurie de médecins dans certaines régions, les perspectives d'emploi semblent favorables. À condition de s'installer là où les besoins se font sentir. En clair : plutôt à la campagne et dans certaines banlieues défavorisées où les besoins explosent. Beaucoup de grandes villes, l'Ile-de-France, l'Alsace et le sud de la France sont, au contraire, surdotés.

Des vacations pour commencer

À leurs débuts, les jeunes médecins peuvent s'associer ou assurer des urgences médicales (la nuit, le week-end), des remplacements en cabinet, clinique, hôpital ou au sein d'un centre de protection maternelle et infantile, de médecine du travail.... Mieux rémunérés, réguliers, exempts de charges administratives..., certains jeunes font même de ces remplacements un choix de carrière.

Certains optent pour l'exercice à l'hôpital où ils ont le statut de praticien hospitalier et non pas fonctionnaire.

De nouvelles pratiques

Pour combattre la désertification médicale, de nouveaux modes d'exercice sont encouragés, comme la pratique en maisons pluridisciplinaires associant sur un même site des médecins libéraux, des kinés, des infirmières. Ou encore la télémédecine.

Accès au métier

Avant de prononcer le serment d'Hippocrate, 9 ans sont nécessaires pour former un médecin généraliste. Des études longues à l'université, qui débouchent sur le diplôme d'État de docteur en médecine. Le cursus se déroule en quatre grandes étapes :

Dès 2020, la PACES et le concours de 1ère année sont supprimés et remplacés par des parcours de formation diversifiés. Trois parcours de formation peuvent être proposés par les universités : un parcours de licence avec une option "accès santé" dite L.AS, un parcours spécifique accès santé (PASS) avec une option à choisir dans une autre discipline de licence, un parcours constitué par les formations paramédicales.

- Les 2e et 3e années : enseignement des bases théoriques de la médecine et premiers stages hospitaliers. En fin de 3e année, obtention du diplôme de formation générale en sciences médicales, niveau licence.

- Les 4, 5e et 6e années : acquisition d'une formation médicale complète et de plus en plus de pratique hospitalière. A la fin de la 6e année, l'étudiant passe l'ECN (examen classant national). Le choix de la spécialité et/ou de la région où il effectuera son internat dépend de ses résultats et de son rang de classement. A noter : dans le cadre de la réforme du 2ème cycle des études médicales, l'Epreuve classante nationale (ECN) devrait être prochainement supprimée.

- L'internat : d'une durée de 3 ans, il constitue une plongée dans le métier. Il se conclut par une thèse qui permet l'obtention du diplôme d'État de docteur en médecine.



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