Voilà longtemps que le paysagiste ne se contente plus de fleurir les carrefours. En véritable architecte des espaces verts, il modèle les villes et les campagnes. Faisant appel à sa créativité sans jamais perdre le sens des réalités, il s'efforce d'améliorer notre cadre de vie.
Code ROME : A1303
Ce concepteur de paysages est beaucoup plus proche de l'architecte ou de l'urbaniste que de l'entrepreneur qui réalise les espaces verts, ou du pépiniériste qui produit des végétaux. Dans les écoles délivrant le diplôme de paysagiste (DPLG), le dessin occupe d'ailleurs une place importante. Mais le paysagiste doit aussi être pragmatique et s'appuyer sur des connaissances scientifiques et techniques. C'est pourquoi plusieurs écoles d'ingénieurs préparent également à ce métier. Les débouchés ne manquent pas, même si les revenus ne sont pas toujours à la hauteur de l'investissement.
Le paysagiste est chargé de mettre en valeur notre environnement en créant ou rénovant des espaces verts, et d'opérer des transformations du paysage. Il exerce son activité en milieu urbain ou rural, et peut être consulté lors de la construction d'une autoroute ou de l'implantation d'une ligne TGV.
Un regard d'expertIl apporte sa vision d'expert aux maîtres d'ouvrage qui commandent les travaux, aux élus et aux dirigeants des entreprises concernées. Il réalise l'analyse paysagère des sites afin de réaliser un diagnostic, et retient les solutions techniques les plus adaptées.
Des plans détaillésIl peut intervenir de l'avant-projet (conception du paysage et directives) à la réalisation et au suivi du chantier. Il réalise les documents de préprojet et de projet finalisé sous forme d'images et de textes (croquis en perspective, plans d'aménagement, esquisses...)
Des tâches administrativesLe paysagiste élabore les documents administratifs utiles au projet (clauses particulières, règlement de l'appel d'offres, acte d'engagement...), précise les pièces techniques nécessaires (plans des terrassements, réseaux, irrigation, infrastructures, plantations...).
Il maîtrise parfaitement les techniques de conception d'espaces verts et d'utilisation des végétaux. Des compétences en architecture, travaux publics, génie civil et horticulture sont utiles. Des connaissances en maçonnerie (murets), électricité (chauffage, éclairage), plomberie et hydraulique (dispositifs d'arrosage), voire mécanique sont parfois requises. La rédaction des documents demande de la rigueur. Il faut savoir utiliser les logiciels de DAO (dessin assisté par ordinateur).
Un esprit ouvertLa physiologie végétale et la botanique n'ont pas de secrets pour lui. Il s'imprègne des caractéristiques culturelles, historiques et sociales des espaces qu'il aménage. Il sait aussi composer avec les incertitudes liées à des milieux vivants.
Créatif, mais réalisteArtiste dans l'âme, il n'en a pas moins les pieds sur terre. Dans ses projets, il tient compte de la nature des sols et du climat, mais aussi du budget. Il sait négocier avec un client pour emporter un marché. Quelques notions juridiques et la connaissance des procédures administratives peuvent également lui servir.
Le goût de plus en plus affirmé des citadins pour la nature explique l'essor de cette profession. Depuis une dizaine d'années, la loi impose que tout projet architectural soit accompagné de dessins et de photos précisant la façon dont le bâtiment va s'insérer dans son environnement immédiat. Du travail en perspective pour les paysagistes.
Privé, public et parapublicLes paysagistes peuvent exercer à leur compte ou comme salariés dans des agences privées. La fonction publique offre également des débouchés. Autre piste à ne pas négliger : le secteur parapublic et les CAUE (conseils d'architecture, d'urbanisme et de l'environnement), organismes départementaux créés à l'initiative des conseils généraux et présidés par des élus locaux.
De l'ingénieur à l'horticulteurLe titre de paysagiste n'est pas protégé. Il regroupe des professionnels aux compétences diverses : de l'ingénieur agronome à l'horticulteur pépiniériste, du spécialiste du bureau d'études d'aménagement à l'installateur de terrains de sport et d'équipements de jeux.
Des revenus fluctuantsEn libéral, les rentrées d'argent dépendent de la clientèle que le paysagiste a su se constituer et des marchés qu'il a pu décrocher. Dans les collectivités territoriales, les projets dépendent du budget de la structure.
Depuis la rentrée 2015, un diplôme d'Etat paysagiste (DE) remplace le diplôme de paysagiste DPLG (diplômé par le Gouvernement ). Il se prépare (en 3 ans).
Accès : concours pour les titulaires d'un bac + 2.
À noter : la possibilité d'exercer le métier de paysagiste avec un diplôme d'ingénieur spécialisé (délivré par l'Institut supérieur des sciences agronomiques, agroalimentaires, horticoles et du paysage spécialité paysage de Rennes, ou l'Institut supérieur d'agriculture, spécialité aménagement paysager de l'espace de Lille et Antibes).
Niveau bac + 5