Très proche du terrain, le technicien forestier est un véritable gestionnaire de la forêt. Cette profession, aux débouchés restreints, s'adresse à des jeunes motivés par le contact avec la nature.
Code ROME : A1301
Fonctionnaire de l'ONF (Office national des forêts) ou du ministère de l'Agriculture, ou salarié d'une coopérative forestière... le technicien forestier peut exercer des activités variées. Toujours au contact avec la nature, la profession est très attractive mais physiquement exigeante. Quant aux recrutements, ils restent faibles.
Le technicien surveille et gère la forêt, en accord avec les ingénieurs forestiers : il décide quels arbres doivent être abattus, quelles parcelles sont à replanter, avec quelles essences, quand et comment défricher les sous-bois... Il encadre sur le terrain une petite équipe lors des opérations d'élagage, d'abattage ou de reboisement. À l'ONF (Office national des forêts), il gère la forêt publique, dresse des bilans, réalise des enquêtes et des études, effectue un contrôle économique et technique. Il propose aussi des solutions : par exemple, pour aménager des sentiers dans des sites détériorés.
Au ministère de l'Agriculture, il met en place la politique forestière : protection des forêts, reboisement, amélioration des essences...
Sensibiliser la populationAu technicien forestier de sensibiliser le public, en particulier les enfants, à la protection de la nature, grâce à la création de sentiers de découverte ou de parcours santé, par exemple. Portant uniforme et arme, il peut verbaliser les contrevenants au code forestier.
Exploiter la forêtEn domaine privé, le technicien forestier est chargé de développer et d'exploiter la forêt dans un but de rentabilité : coupes de bois et vente à des scieries, plantation, surveillance de la pousse. Il conseille aussi les propriétaires pour les aider à mettre leur domaine en valeur.
Dans ce métier, il faut être résistant. Un technicien forestier travaille souvent dehors, et ce, par tous les temps. Observateur, il sait repérer les dégâts dans une forêt. Pour superviser le déroulement des chantiers, il doit être organisé et rigoureux. Il lui faut aussi posséder des bases en gestion pour prendre en compte les critères de rentabilité quand il mène les travaux d'exploitation.
Des techniques maîtriséesDes compétences techniques sont nécessaires dans différents domaines : filière bois, appui technico-économique, enquêtes statistiques, gestion du contentieux...
Un goût pour le contactUne aisance relationnelle s'impose pour gérer une équipe, conseiller ou encore négocier avec des collectivités, des organismes publics et privés. Il faut savoir prendre des décisions et avoir une excellente connaissance du milieu forestier et des techniques sylvicoles. La sensibilité aux questions environnementales est également indispensable. Le sens de la pédagogie est un avantage quand il faut dialoguer avec différents publics.
Administrations ou entreprises privées : les recrutements sont peu nombreux. Dans la fonction publique, entre l'ONF (Office national des forêts) et le ministère de l'Agriculture, seuls quelques postes de techniciens sont ouverts chaque année. Dans la forêt privée et les entreprises de production de bois, les recrutements sont assez limités.
Évolution de carrièreAprès 5 ans d'expérience, un technicien forestier de l'ONF ou du ministère de l'Agriculture peut accéder au grade de technicien principal. Puis, au bout de 8 ans, passer chef technicien. Autre évolution de carrière possible pour les fonctionnaires : intégrer le corps des ingénieurs des travaux des eaux et forêts, par concours interne. Là encore, le nombre de postes offerts est extrêmement restreint.
Dans le secteur privé, le technicien forestier est titulaire du BTSA gestion forestière. Dans la fonction publique, il faut au minimum un bac (professionnel le plus souvent) pour se présenter aux concours, de l'ONF (Office national des forêts). Le BTSA est recommandé.
Niveau bac