Nourriture, brossage, pansage... Le palefrenier prodigue aux chevaux les soins quotidiens. Mais, s'il les sort à la longe pour les maintenir en forme, il ne les monte que très rarement.
Code ROME : A1403
Le palefrenier assure les soins de base aux chevaux et le nettoyage des écuries. Il participe également au dressage des animaux, à l'entretien et aux réparations dans la propriété. La profession est exigeante en termes d'horaires et offre des débouchés assez restreints (principalement dans la filière élevage et loisirs-tourisme). Le diplôme minimum requis à l'embauche est le CAP agricole palefrenier soigneur.
Matin, midi et soir, les chevaux attendent leurs rations. Trois ou quatre litres de nourriture ? Le palefrenier adapte le menu à la charge de l'entraînement. Par ailleurs, il passe plus de la moitié de son temps à entretenir les box, les vidant et les rempaillant à grands coups de fourche dans des ballots de 400 kg. S'il prend soin des animaux dont il a quotidiennement la charge, il ne monte que très rarement à cheval.
SurveillerUn cheval allongé se regardant le flanc, l'absence de crottins dans le box, des ruades anormales dans la porte... Le palefrenier sait décoder ces différentes manifestations. Et réagir rapidement en cas d'urgence. Côtoyant en permanence les chevaux, il connaît bien le tempérament de chacun et peut pressentir la survenue d'un problème.
Réparer
Consolider une clôture, réparer un tracteur, entretenir le matériel (selles ou harnais) et les espaces verts... autant de tâches effectuées par cet homme (ou cette femme) de toutes les situations ; et de tous les services ; véritable cheville ouvrière des écuries et des centres équestres d'envergure.
Passionné par les chevaux, le palefrenier a des bases d'équitation et possède de préférence un brevet de la Fédération française d'équitation. Mais cela n'est pas une obligation. Il connaît le tempérament des animaux, décrypte leur comportement et leurs réactions, a des connaissances solides en anatomie équine, sans être pour autant vétérinaire.
Robustesse et polyvalencePour soulever des sacs de fourrage, des seaux de nourriture ou de la paille souillée, le palefrenier doit être en bonne forme physique. Homme à tout faire, il doit également avoir des rudiments de mécanique (pour réparer un tracteur en panne), de maréchalerie (pour déferrer un cheval, remettre un clou), mais aussi d'électricité, de maçonnerie et de menuiserie (pour l'entretien des écuries).
Le goût des autresDans les centres de tourisme équestre et les poneys-clubs, avoir le sens du contact constitue un plus. Enfin, posséder le permis poids lourd est recommandé afin de pouvoir accompagner les chevaux sur les terrains de compétition.
Faire toute une carrière comme palefrenier est peu fréquent. C'est un métier usant qui offre peu de perspectives d'évolution. Par ailleurs, l'activité est saisonnière, souvent liée au surcroît d'activité des vacances. Les professionnels ayant plus de 3 ans d'ancienneté au sein d'un même poste sont rares.
Élevage et tourisme équestre en têteL'univers du cheval recrute souvent par cooptation. Les jeunes peuvent décrocher un emploi salarié dans les haras, les centres ou les fermes équestres, les écoles de dressage et les associations de propriétaires. Les débouchés se situent essentiellement dans la filière élevage et dans le tourisme équestre.
Évolution de carrièreL'Ile-de-France compte de nombreux centres. L'Ouest s'inscrit dans une tradition d'élevage (haras nationaux de Saint-Lô, Le Pin, Angers...). Les possibilités d'évolution sont limitées, mais les haras importants permettent aux soigneurs de devenir responsables d'écurie après quelques années de pratique professionnelle.
Si la profession compte beaucoup d'autodidactes, la voie d'accès recommandée est le CAP agricole de palefrenier soigneur. Mais le CAP agricole maréchal-ferrant et le bac pro conduite et gestion de l'entreprise hippique sont 2 autres diplômes également appréciés.