Le lad-jockey s'occupe de chevaux de galop ; le lad-driver, de trotteurs. Ces cavaliers soignent et entraînent des chevaux de course pour en faire des champions. Au final, seulement 5 % d'entre eux deviendront jockeys.
Code ROME : L1401
De quoi rêvent les lads-jockeys et lads-drivers ? De gagner les fameuses courses du Grand Prix d'Automne, du Grand Steeple-Chase d'Enghien, du Prix de Diane Hermès, du Prix de l'Arc de Triomphe... La mission principale de ces professionnels ? Entraîner les meilleurs chevaux, en obstacle ou à plat, au galop, au trot monté ou attelé, en vue de les faire concourir. Mais, avant la compétition, ils doivent soigner quotidiennement leurs montures, entretenir leurs box et les équipements (selles, harnais...). Attention : les exigences physiques, éventuellement les accidents, obligent à une reconversion précoce.
Le lad-jockey travaille dans des écuries de galop : plat, haies, steeple-chases (courses d'obstacles) et cross country. Le lad-driver exerce, lui, dans des écuries de trot monté (à dos de cheval) ou attelé (à un sulky, voiture légère à deux roues). L'un et l'autre sont aussi appelés cavaliers d'entraînement, appellation générique qui ne sous-entend pas de spécialité.
Équitation quotidienneLads-jockeys et lads-drivers entraînent les meilleurs chevaux pour en faire des champions de course. Chaque matin, pendant au moins 1 heure, ils montent 3 ou 4 chevaux sous les directives d'un entraîneur.
Aux petits soins pour les chevauxLes lads prodiguent les soins quotidiens aux chevaux : nourriture, nettoyage des box, pansage, assistance vétérinaire élémentaire... Sans oublier l'entretien des selles et des harnais. Lors des courses, ils présentent le cheval, l'emmènent jusqu'à l'hippodrome puis le ramènent à son écurie une fois l'épreuve terminée.
Dans la profession, les critères physiques sont sévères. Le poids d'un jockey est réglementé : environ 50 kg pour 1,55 m en plat, jusqu'à 60 kg pour 1,70 m en obstacles. Pour tous, l'entraînement physique intensif et une hygiène alimentaire stricte sont obligatoires pour participer aux compétitions.
Mental à toute épreuveEndurance, sang-froid, intelligence tactique sont indispensables pour contrôler les réactions de l'animal et se faire obéir. Véritables pilotes de course, les lads-jockeys et les lads-drivers doivent également s'adapter aux chevaux qu'ils montent et aux terrains qu'ils pratiquent.
Lads-jockeys et lads-drivers sont répartis dans les centres d'entraînement de Grosbois (25), Chantilly (60), Maisons-Laffitte (78), Lyon-Bron (69), Marseille-Cabriès (13), Mont-de-Marsan (40), Pau (64), Deauville (14)... Leur carrière dans les courses est assez courte : les exigences physiques et les éventuels accidents obligent à une reconversion précoce. Par exemple, en devenant premier garçon (superviseur du travail des lads dans les écuries) ou garçon de voyage (chargé des déplacements des chevaux vers les pistes). Après un stage, ils peuvent aussi devenir entraîneurs professionnels. À noter : plus la qualification de base est élevée, plus la reconversion est facile.
Des jockeys en puissanceSi les lads montent bien et forment un beau tandem avec le cheval, l'entraîneur et/ou le propriétaire de l'animal peuvent les pousser à devenir jockeys. C'est malgré tout un scénario rarissime : seuls 5 % des cavaliers d'entraînement y parviendront. À noter : bien que les hommes constituent la majorité des lads, aujourd'hui on compte de plus en plus de femmes jockeys.
La première voie d'accès à ce métier sportif, qui s'exerce dès 16 ans, est le CAP agricole de lad-cavalier d'entraînement, qui se prépare souvent en apprentissage. Le bac professionnel conduite et gestion de l'entreprise hippique permet d'évoluer vers des fonctions de cadre d'écurie ou de s'orienter vers l'élevage de chevaux.