Parier sur la hausse ou la baisse d'une monnaie, d'un indice ou d'une action représente le travail quotidien du trader. Les yeux rivés sur les cours de la Bourse, ce professionnel des salles de marché brasse des millions d'euros par jour.
Code ROME : C1301
Intuitif et bien informé, le trader spécule sur les marchés financiers en ne prenant que des risques calculés. Ses connaissances techniques et économiques lui permettent d'anticiper les revirements de situation et de réagir vite. Le métier est bien rémunéré mais très stressant. Les montages financiers étant devenus très complexes, les profils scientifiques ont la cote. Un diplôme d'ingénieur ou un bac + 5 en maths sont appréciés, s'ils sont assortis d'une formation de haut niveau en finance.
Dès son arrivée, le matin, dans la salle de marché, le trader consulte les journaux et les dépêches d'agences pour repérer les événements susceptibles d'influer sur les cours. Il suit l'évolution des marchés internationaux en temps réel. Les journées sont intenses et commencent souvent dès 7 heures. Elles se calment à partir de 17 h 30, heure de fermeture de la Bourse.
Travailler en équipeLe trader travaille en étroite collaboration avec le vendeur ou salesman. C'est ce dernier qui conseille aux clients de la banque d'investir dans telle ou telle entreprise. Le travail du trader est alors de réaliser ces ordres le plus judicieusement possible.
Se spécialiserLe trader achète et vend des titres selon les demandes de son client et les opportunités du marché. Il s'intéresse, selon les cas, aux actions, aux obligations, aux bons du Trésor ou aux devises. Plus expérimenté, le trader appelé " market maker " met en place une véritable stratégie. Il anticipe les ventes qui risquent d'être conclues par les commerciaux. Dans le jargon, on dit qu'il prend des positions.
Quel que soit le produit sur lequel il travaille, le trader vit en permanence sous pression. Les sommes engagées sont énormes et les résultats immédiats, qu'il s'agisse de gains ou de pertes. Mieux vaut, par conséquent, avoir les nerfs solides.
Du flair et de la vivacitéUn bon trader a le sens du marché. Il fait preuve à la fois d'astuce et d'intuition. Il est capable de réagir très vite face à un événement et de prendre, sans tarder, les bonnes décisions.
Audacieux mais raisonnéLe trader sait prendre des risques et accepte l'idée de perdre ce qu'il a misé. Le métier comporte incontestablement un aspect ludique, mais il faut garder la tête froide et respecter certaines limites. Ces dernières années, les salles de marché ont vu l'émergence de nouveaux profils de traders. Issus des écoles les plus prestigieuses, ce sont des mathématiciens qui se sont imposés.
Pour pénétrer le petit milieu très fermé de la haute finance, rien de mieux que les stages. Les candidats à un poste de trader sont jugés sur leur comportement. Le sang-froid que l'on parvient à garder dans une situation de crise et le réseau relationnel que l'on tisse autour de soi font toute la différence.
Viser les sociétés de bourseLes sociétés de bourse constituent le principal débouché. Mais les banques possédant des salles de marché recrutent également des traders. De plus, le développement des sociétés de bourse en ligne a créé de nouvelles opportunités.
Prévoir sa reconversionAprès quelques années d'exercice à un rythme trépidant, les nerfs risquent de s'user et une reconversion est vivement conseillée. Le trader peut devenir responsable de front office ou s'orienter vers d'autres métiers de la finance et de la Bourse, tels que gérant de portefeuille ou analyste financier. Le métier de trader, très exposé médiatiquement ces dernières années, ne représente que 1 500 personnes en France.
Le profil idéal pour exercer le métier de trader ? Etre diplômé d'école d'ingénieurs ou titulaire d'un 3e cycle universitaire en finance. Ces formations peuvent être complétées par un mastère spécialisé. Dans tous les cas, il est impératif de parler l'anglais des affaires, car la plupart des échanges se font dans cette langue, et d'avoir fait un ou plusieurs stages d'assistant trader.