Le solier-moquettiste pose au sol et sur les murs divers revêtements tels que linoléum, moquette, mosaïque collée, matière plastique, tissu... Son objectif : assurer le confort des clients et l'harmonie de leur intérieur.
Code ROME : F1609
Le solier-moquettiste pose les revêtements des sols et des murs : linoléum, moquette, plastique, tissu, coco. Il planifie la quantité de matériel nécessaire, décape les surfaces à recouvrir, les nettoie si besoin avant d'encoller. Il découpe et pose les éléments, en harmonisant formes et couleurs. Ce professionnel de la finition, qui allie minutie, résistance physique et sens esthétique, travaille dans des entreprises artisanales de pose de revêtements et peut s'installer à son propre compte.
Sur place, le solier-moquettiste calcule la quantité de revêtement nécessaire en tenant compte des angles, des ouvertures, du contour des obstacles. Si les surfaces sont en mauvais état, il les nettoie, les ponce et les enduit afin de les rendre parfaitement lisses. La bonne tenue du revêtement en dépendra. Il peut être amené à monter des échafaudages pour le travail en hauteur.
Adapter la technique de pose...Quel que soit le revêtement à poser, le solier-moquettiste prépare son intervention. Un revêtement mural en textile ? Il coupe les lés de tissu et les assemble. Des dalles en plastique ? Il fait un plan de pose pour obtenir des coupes régulières... Les techniques de pose de revêtement sont variées. Il peut fixer par encollage ou par marouflage, ou bien ajuster et souder des bandes de revêtements. Il existe aussi des techniques spécifiques pour les revêtements d'escaliers.
...au matériau choisiLes matériaux à poser sont divers : revêtements souples, isolants phoniques et thermiques, parquets flottants, raccords cousus, remontées de plinthes, revêtements stratifiés. Le choix des revêtements dépend de l'usage de la pièce (séjour, bureau ou chambre) et du style de la décoration.
Avant de commencer un chantier, le solier-moquettiste gère les étapes préliminaires comme la lecture de plan, la prise de mesures, le calcul dimensionnel, le choix des produits et le montage des structures porteuses (échafaudage, étaiement, plateforme). Cutters à lame courbe ou plate, coup de genou, marteaux de tapissier, pinces et tenailles, agrafeuses manuelles ou pneumatiques, tendeuses et compresseurs... sont autant d'outils nécessaires aux diverses tâches dont s'occupe le solier-moquettiste. Et à chaque revêtement, sa colle spécifique.
Minutie et bon relationnelCe professionnel doit être extrêmement organisé et minutieux. Au-delà de ses compétences manuelles, il est doté de qualités relationnelles et d'un sens esthétique certain, afin de conseiller au mieux ses clients. Son avis est précieux pour le client, au moment des choix : en effet, n'importe quel revêtement ne s'applique pas sur n'importe quel support.
PolyvalenceProfessionnel de la finition, le solier-moquettiste peut être amené à effectuer de petits travaux d'électricité et des reprises de peinture.
Ce professionnel peut se spécialiser dans la pose de certains types de revêtements, tels que la mosaïque, le textile ou le tissu mural. Si les entreprises de pose de revêtements divers offrent les débouchés les plus nombreux, il peut aussi se tourner vers les structures spécialisées en matériaux antifeu, antistatiques, en revêtement de blocs opératoires, de salles de sport, de salles informatiques... Les magasins et grandes surfaces ont, en outre, besoin de spécialistes connaissant bien le travail pour vendre les matériaux et le matériel.
Devenir chef d'équipeAprès quelques années d'expérience professionnelle, le solier-moquettiste peut devenir chef d'équipe ou chef de chantier, en particulier s'il est titulaire d'un bac professionnel.
Créer son entrepriseS'installer à son compte est plus facile que dans d'autres professions car l'investissement de départ ne comprend que peu d'outillage. Il faut néanmoins posséder des bases en gestion et en techniques commerciales. En suivant une autre formation, une évolution vers des métiers proches : carreleur, peintre, plâtrier... est possible.
Le CAP constitue la formation de base exigée par les entrepreneurs. Pour accéder à plus de responsabilités, le bac professionnel ou le BP sont nécessaires.