Spécialiste de la ville, l'urbaniste aménage de nouveaux quartiers et réhabilite ceux qui n'offrent pas de bonnes conditions de vie à leurs habitants. Au service des élus, son action s'inscrit toujours dans les politiques publiques de la ville.
Code ROME : K1802
L'urbaniste imagine des scénarios pour organiser la ville dans l'espace. Au service des élus, il prépare leurs décisions sur les chantiers à mettre en oeuvre, en respectant le cadre des politiques publiques de la ville. Ses activités varient selon qu'il se situe plutôt dans le montage ou le pilotage d'opérations d'aménagement, ou plutôt dans le traitement des aspects réglementaires de l'urbanisme. Ses compétences sont multiples : géographie, sciences humaines ou politiques, droit, environnement.
À l'échelle de la ville ou de la communauté d'agglomération, l'urbaniste analyse le fonctionnement du tissu urbain et planifie son évolution. Il imagine des scénarios pour organiser la ville dans l'espace, à partir d'un projet politique conçu par les élus.
Il inscrit son action dans les politiques publiques et les réglementations : lois, droit de l'urbanisme, droit des sols... Il prépare et rédige des documents de planification urbaine : PLU (plan local d'urbanisme), PDU (plan de déplacements urbains), PADD (projet d'aménagement et de développement durable), PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur du patrimoine). Il les présente aux élus, qui, en dernière analyse, décident.
Concevoir et mettre en oeuvre les projets urbainsQuand il construit un projet, l'urbaniste s'intéresse autant à sa globalité qu'au moindre de ses détails. Il doit articuler entre elles une multitude de thématiques : logement, emploi, déplacements, équipements publics, convivialité, environnement... Il doit répondre à un cahier des charges précis. Il rencontre les différents acteurs de la ville : élus, financeurs, commerçants, habitants. Fréquemment, il anime des réunions publiques pour présenter les projets d'aménagement des quartiers.
L'urbaniste met en oeuvre des capacités d'analyse et de synthèse. Il formule des diagnostics, imagine des solutions, élabore et met en oeuvre des projets, rédige des rapports de synthèse. Il s'adapte aux différents niveaux de décision politique : quartier, commune, département, région, État.
Comprendre et convaincreL'urbaniste a des capacités à observer le territoire, à écouter et à convaincre, à l'oral ou à l'écrit, en s'appuyant sur des outils de représentation spatiale. Il aime le travail en équipe et sait s'adapter à des interlocuteurs variés : élus, chefs de cabinet, juristes, habitants.
Il sait aussi renoncer à un projet pour diverses raisons : changement politique, réorientation des priorités, retrait des investisseurs.
Des compétences techniques multiplesL'urbaniste maîtrise les procédures législatives et réglementaires qui encadrent les politiques urbaines et territoriales. Il maîtrise les logiciels de CAO et DAO (conception et dessin assistés par ordinateur) et possède de solides compétences en infographie. Quant au SIG (système d'information géographique), si précieux pour élaborer des cartes synthétiques, il n'a pas de secret pour lui.
Selon la dernière enquête nationale, les jeunes urbanistes sortant de formation sont principalement embauchés dans des collectivités territoriales (33 %) et des cabinets de conseil ou des bureaux d'études (31 %). Le plus souvent, ils occupent des fonctions de chargé d'études et de chargé de mission en urbanisme. Dans les collectivités territoriales, le recrutement par concours se fait sur des postes d'attaché territorial. Cependant, la plupart des jeunes recrutés le sont sur des contrats de type CDD.
La profession s'est féminisée, avec 64 % de femmes.
L'importance du stage professionnelLe stage professionnel effectué dans le cadre de la formation constitue un tremplin pour l'insertion, puisque plus d'un quart des recrutements dans le domaine de l'urbanisme sont effectués par la structure où les diplômés ont effectué leur stage.
Les études d'urbanisme se déroulent la plupart du temps à l'université - à laquelle sont rattachés les instituts d'urbanisme -, en IEP (instituts d'études politiques), en écoles d'ingénieurs ou encore en écoles d'architecture. La formation requise est le master à bac + 5. L'accès en master se fait après une licence (L3) de géographie, d'aménagement du territoire, de sociologie, de sciences politiques, de sciences de la vie et de la Terre... La plupart des formations en urbanisme délivrent un master reconnu par l'Aperau (Association pour la promotion de l'enseignement et de la recherche en aménagement et urbanisme), car elles respectent une charte internationale d'enseignement. Quelques débouchés sont aussi possibles pour des postes d'assistant après une licence professionnelle en 1 an après un bac + 2 (2e année de licence, BTS, DUT) .