De l'affiche à la carte à puce, la sérigraphie est partout ! Cette technique d'impression permet de reproduire un motif sur différents types de supports et matériaux. Une technique artisanale dont l'industrie s'est peu à peu emparée.
Code ROME : E1301
Utilisée dans la publicité et la décoration, la sérigraphie concerne aussi l'aéronautique, l'électronique, le verre... Cette technique d'impression permet de reproduire un motif sur différents supports. Les sérigraphes ont dû troquer les méthodes artisanales pour la PAO (publication assistée par ordinateur) et le matériel automatisé. Surtout composée de PME, la profession recrute des techniciens qualifiés, dotés d'un sens artistique et capables de s'adapter aux évolutions incessantes.
Le sérigraphe imprime des motifs de façon répétée sur différents supports. Il peut les créer lui-même, d'après les instructions d'un client (industriels, publicitaires, professionnels des arts graphiques), ou travailler directement à partir d'un fichier déjà fourni par le client. Il fabrique ensuite une image négative de ce motif qu'il reporte sur un écran sous lequel est placé le support à imprimer. L'encre est déposée sur l'écran et c'est en la faisant pénétrer à travers les parties non obturées de l'écran que le sérigraphe réalise l'impression. Les supports imprimés sont ensuite séchés et les écrans nettoyés.
Contrôler et entretenirLe sérigraphe s'assure du bon fonctionnement des machines d'impression, en effectue l'entretien et la maintenance. Il règle les paramètres d'impression, sélectionne, dose et mélange les encres selon la teinte voulue et les supports à imprimer. Enfin, il vérifie la qualité des produits finis.
Travailler sur tous supportsLa sérigraphie peut être utilisée dans la publicité, la décoration, la mode, l'aéronautique, les industries du verre, de l'automobile, etc. Le nombre de couleurs est illimité. De même, les encres peuvent être mates, brillantes, fluorescentes, etc. Enfin, les supports sont variés (papier, bois, verre, plastique, tissu...).
Le sérigraphe doit posséder un sens de l'esthétique développé pour réaliser une impression de qualité. Il est minutieux et soigneux afin de ne pas gâcher d'encre ni de supports. Il possède également quelques notions de chimie et de mathématiques, utiles lors de l'utilisation des encres et des différents solvants.
Un oeil aviséCertains travaux, délicats à réaliser, réclament des qualités d'observation pour percevoir les détails. Le sérigraphe doit avoir un bon coup d'oeil pour scruter les défauts d'impression, par exemple, et jauger la qualité de l'impression. Une vision correcte des couleurs est également indispensable.
Des capacités d'adaptationLe sérigraphe doit s'adapter aux évolutions technologiques, mais il doit aussi accorder ses méthodes de travail avec les commandes et les supports : ainsi, on n'imprime pas un T-shirt comme une carte à puce. De plus, les contacts avec les clients nécessitent des qualités relationnelles. Il doit accepter leurs critiques pour mieux satisfaire leurs demandes.
Concurrencée par l'impression numérique, la sérigraphie conserve néanmoins toute son utilité dans certains secteurs industriels pour l'impression de supports comme le verre ou le métal. Ses principaux avantages : elle est plus résistante que l'offset (procédé d'impression). Le sérigraphe peut également choisir de se diversifier en proposant de l'impression numérique en complément de la sérigraphie, au lieu d'en subir la concurrence. Néanmoins, le marché de la sérigraphie reste restreint et la plupart des entreprises sont des PME.
Graphisme et textile en têteD'après le Groupement professionnel de la sérigraphie française, les applications les plus visibles de la sérigraphie sont les applications graphiques dans la publicité (affiches, signalétique...). Suit l'impression sérigraphique sur textile.
Mobilité géographiqueLes imprimeries de labeur, dont fait partie la sérigraphie, sont au nombre de 3 752, d'après l'Observatoire des industries graphiques, pour 50 901 salariés. Un chiffre en baisse mais qui reste important au regard des effectifs totaux de la branche qui compte 67 219 salariés. Ceux-ci se concentrent en région parisienne, suivie par la région Rhône-Alpes, les Pays de la Loire et le Nord. Travailler comme sérigraphe suppose donc d'être mobile.
La voie classique de formation reste le CAP sérigraphie industrielle. Les élèves peuvent aussi préparer le bac professionnel .
Autre possibilité : préparer le bac pro artisanat et métiers d'art option communication visuelle plurimédia.
Le BTS communication et industries graphiques permet d'élargir et de faire évoluer son niveau de compétences. Il forme les techniciens à la gestion d'équipe et à tous les aspects de la chaîne graphique.