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Conducteur/trice de machines à imprimer

Préparer la machine en effectuant les réglages, réaliser des essais, lancer l'impression d'étiquettes, de journaux, magazines, livres, affiches ou encore plaquettes... sont autant d'opérations orchestrées par le conducteur de machines à imprimer.

Code ROME : E1301

Descriptif

Le conducteur de machines à imprimer travaille sur des machines plus ou moins complexes et automatisées. Entièrement autonome, il prépare l'impression d'après les instructions du dossier de fabrication, puis effectue les réglages nécessaires et contrôle la qualité du produit durant l'impression. Poste très recherché, il nécessite des compétences en mécanique, informatique, une bonne perception des couleurs, un grand sens de l'adaptation ainsi qu'une bonne condition physique.

Activités

Différentes machines

Le conducteur de machines à imprimer travaille sur des machines plus ou moins complexes et automatisées : machines 1, 2, 3, 4 couleurs et plus, à commandes numériques, sérigraphiques, rotatives... La majorité conduit une machine offset, qui est la technique d'impression la plus répandue aujourd'hui.

Préparer l'impression

Il commence par examiner la commande et les instructions du dossier de fabrication. Ses méthodes de travail varient selon la machine qu'il conduit. S'il s'agit d'une machine offset, il encre et presse des plaques contre des cylindres de caoutchouc qui impriment le papier, puis fixe les plaques sur le cylindre : c'est ce qu'on appelle le calage. Suit la phase de réglage du papier : marges, pression, alimentation, mise en place et réception. Ensuite, vient la préparation des encres et des couleurs.

Contrôles, réglages et entretien

Responsable de la qualité du tirage des documents, le conducteur procède à des essais avant l'impression. C'est le moment pour repérer les défauts éventuels d'impression et y remédier par de nouveaux réglages. Il obtient ensuite le "bon à rouler" du client et peut lancer l'impression. Pendant celle-ci, il contrôle la qualité et la conformité du produit avec la demande initiale du client. Enfin, il entretient régulièrement sa machine.

Compétences

Précision et sens de l'esthétique

Le conducteur de machines à imprimer doit posséder un certain sens artistique et surtout une juste perception des couleurs lorsqu'il effectue ses mélanges, ou encore lors du contrôle qualité. Il doit également être précis afin de coller parfaitement à la demande du client.

Réactivité et résistance physique

La rigueur et la minutie sont essentielles. Il faut agir vite et bien. Certains travaux de manutention requièrent en outre de la force et de la dextérité. Par ailleurs, les rouleaux de papier pèsent lourd, ce qui demande au conducteur d'avoir une bonne condition physique. À noter : la manipulation de certains produits chimiques utilisés lors de l'entretien des machines peut indisposer les personnes allergiques.

Connaissances techniques et informatiques

Comme il faut parfois ajuster les machines, des notions en automatismes et mécanique peuvent être utiles. Il est également impératif de maîtriser l'outil informatique, en sachant s'adapter aux évolutions technologiques. Enfin, conduire une machine à imprimer implique de connaître la chaîne graphique de A à Z, du montage à la finition, ainsi que les différents procédés d'impression, les différentes sortes d'encres et de papier.

Vie professionnelle

Un secteur en restructuration

La révolution technologique a entraîné des mutations importantes dans le secteur des industries graphiques et l'arrivée de grands groupes a concurrencé les petites et moyennes entreprises. La plupart des imprimeries sont concentrées en région parisienne, suivie de près par les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Paca, Pays de la Loire, Hauts-de-France et Nouvelle Aquitaine. La production d'imprimés est en chute en raison du développement des médias numériques. En 2017, la presse quotidienne, aussi bien nationale que régionale, a continué à voir une diminution de ses tirages. Toutefois, le nombre d'imprimés publicitaires s'est maintenu. Les entreprises tendent donc à diversifier leurs activités afin de s'adapter.

Vers un recrutement de professionnels diplômés

Les conducteurs de machines à imprimer sont amenés à travailler sur des machines de plus en plus complexes. Ils doivent avoir des compétences spécifiques et les besoins en diplômés spécialisés sont réels. Les quelque 2 000 diplômés qui sortent chaque année avec un bac professionnel ou un BTS sont ainsi recherchés. Toutefois le nombre d'offres d'emploi reste limité car le secteur est de taille restreinte.

Perspectives d'évolution

Après plusieurs années d'expérience, le conducteur de machines à imprimer peut envisager de devenir chef d'atelier.

Accès au métier

Le bac professionnel réalisation de produits imprimés et plurimédia (RPIP), option B productions imprimées, et le BTS études de réalisation d'un projet de communication (ERPC), option B études et réalisation de produits imprimés conduisent à ce métier.



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